Annales des Mines (1889, série 8, volume 16)
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défectueux, laissant l'inflammation se propager au dehors.
L'emploi exclusif de l'éclairage électrique n'offrirait pas, contrairement à ce que croient beaucoup de personnes, une sécurité absolue ; car une lampe à incandescence, dont on vient à briser le verre, détermine généra-
NOTE SUR DIVERS SYSTÈMES DE FERMETURE
lement l'inflammation d'un mélange explosif.
La première catégorie d'accidents ne peut guère se produire que dans les mines où le grisou commence à se montrer ; en effet, dès qu'on en voit une certaine quan-
DES LAMPES DE SURETÉ
tité, Par M. L. JANET, Ingénieur des mines.
il y a lieu d'adopter sans hésitation la lampe de
sûreté.
Dans la troisième catégorie, on peut faire deux subdivisions, suivant qu'il s'agit d'accidents causés par le défaut d'entretien ou par les imperfections du type même de la lampe.
L'emploi des lampes et l'usage des explosifs sont les causes de danger les plus graves dans les mines à grisou. Les statistiques démontrent que les accidents causés par les lampes sont de beaucoup les plus nombreux, il est vrai d'ajouter qu'ils font un moins grand nombre de victimes que ceux qui ont pour cause le tirage des coups de mine. Le coup de mine détermine en effet, dans toute la partie avoisinante, un ébranlement assez intense pour mélanger à l'air des galeries le grisou se trouvant dans les poches du toit et mettre en suspension les poussières dé houille. Les chances pou que l'inflammation se propage de proche en proche et occasionne un accident très
grave sont donc plus fortes que si le grisou
avait été
enflammé par une lampe dans une atmosphère calme. Les accidents amenés par l'emploi des lampes peuvent
être rangés en trois catégories. Le grisou s'enflamme soit sur une lampe à feu nu, soit sur une lampe de sûreté imprudemment détamisée par un ouvrier, soit enfin sur une lampe de sûreté en mauvais état ou d'un type
Tantôt c'est un verre fendu ou un tamis perforé, tantôt une lampe dont les diverses parties, mal agencées entre elles, laissent un vide suffisant pour permettre la propagation de la flamme au dehors. Une surveillance minutieuse à la lampisterie peut seule prévenir ces accidents. Quant aux accidents imputables au type même de la
lampe, ils tendent à devenir de moins en moins fréquents, grâce aux perfectionnements apportés à l'appareil Davy. Aujourd'hui on est en possession de lampes,
telles que les Mueseler, les Marsaut, les Fumat, paraissant offrir une sécurité presque absolue, dans les conditions où elles peuvent se trouver en pratique. Tous ces accidents ne sont que dans une faible mesure
imputables aux ouvriers. Il n'en est pas de même de ceux amenés par l'enlèvement du tamis. Les règlements
de toutes les mines à. grisou interdisent aux ouvriers d'ouvrir leurs lampes dans les travaux ; ils sont donc en partie responsables des accidents résultant de l'inobservation de ces règlements.
Plusieurs mobiles poussent le mineur à ouvrir sa