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DES CHEMINS DE FER DE L'ÉTAT BELGE.

SERVICE DU MATÉRIEL ET DE LA TRACTION

passe des fiches qui exercent la traction comme les précédents pivots (fig . 10). Les essais de compression et de flexion se font en fixant l'éprouvette à la face opposée du chariot, d'une part, et de l'autre à un sommier porté par des petits ga-

lets et réuni à la balance par deux tiges qui sont donc obligées de traverser le chariot. Il en est de même pour les essais à l'emboutissage (fig. 11), où le chariot est armé d'une masselotte fixée par un tirant, comme le montre le croquis. Pour être certain que la pression est dirigée suivant l'axe, la surface d'appui sur le sommier

est sphérique (s,s,s' ,s'). Dans les essais à la

flexion, ce

sommier est fixé au bâtis par des boulons, et ne sert

qu'à

supporter l'extrémité d'une longue tige attachée à la balance et munie d'un couteau qui produit la flexion; deux appuis latéraux en acier trempé -sont portés par

le

chariot et agissent sur les extrémités de la pièce à essayer. La distance de ces appuis peut être portée jusqu'à 7 mètres, en fixant sur le chariot un grand longeron transversal. On mesure la flexion de ce longeron, pour la déduire de celle de la pièce à essayer, en l'évaluant par rapport à un point fixe du chariot. Pour cela, à ce

dernier sont fixés des fers à T A et A', qui portent à leurs extrémités des cadrans enregistrant les déplacements des bouts du longeron par rapport au chariot, c'est-à-dire au centre du longeron

(fig.

1, Pl. V).

Les essais de cisaillement se font sans le

sommier

supplémentaire; l'éprouvette est prise par des anneaux superposés et tirés en sens inverse (fig. 2). Les éprouvettes qu'on veut essayer à la torsion doivent présenter trois sections carrées, dont une au milieu (fig. 3). Chacune de ces sections est emprisonnée dans un manchon. Les man. chons extrêmes forment les moyeux de deux poulies sur lesquelles s'enroulent des chaînes de Galle attachées au chariot ; ces poulies sont maintenues en place par des

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galets fixes. Le manchon du milieu est relié à la balance par une pièce en forme de levier coudé, dirigée de façon à équilibrer parfaitement le couple de torsion. Son bras de levier est de 0'11,305, et les chaînes permettent d'exercer des efforts de 20.000 kilogrammes, qui suffisent à tordre en hélice des barreaux découpés dans des tôles.

Les déformations éprouvées par les deux moitiés des éprouvettes sont symétriques. Pour la mesure des allongements, la machine possède un cadran multiplicateur à spirale. C'est un disque en

bronze qui fait corps avec une petite roue dentée tournant autour d'un axe fixe. Cette roue engrène avec une crémaillère prolongée par une règle fixée au sommet du chariot de la machine Kirkaldy. Une aiguille est maintenue par une vis de pression sur l'axe autour duquel tourne le cadran.. Comme celui-ci a un diamètre dix fois plus grand que la roue dentée qui l'entraîne, les déplacements peuvent se lire très facilement au vingtième de millimètre. Dès que par une certaine tension, on n'a plus à tenir compte du jeu des pièces de la machine, le déplacement du chariot correspond à la déformation de l'éprouvette. Dans la rainure en spirale, que porte le plateau en bronze, se trouve un petit index en fer, qui, étant retenu par l'aiguille, indique le nombre de révolutions du cadran.

S'il s'agit d'expériences de précision, on emploie, quand l'éclairement le permet, un cathétomètre horizontal construit par M. Dumoulin-Froment, de Paris ; la vis micrométrique qui opère le déplacement relatif des lunettes permet d'apprécier le 1/200 de millimètre. Il est plus facile de se servir d'un petit appareil consistant (fig. 4) en un cylindre vertical C, en ébonite, dont l'axe est supporté par une pince P qu'on applique sur un bout de l'éprou-

vette au moyen de vis de pression. L'autre bout porte une pince semblable P', terminée par une lame ab et qui