Annales des Mines (1890, série 8, volume 17)
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DES CHEMINS DE FER DE L'ÉTAT BELGE.
SERVICE DU MATÉRIEL ET DE LA TRACTION
On voit par là que si l'on rapporte les dépenses de traction à la tonne kilométrique brute, l'État belge ne
consommées et spécialement les combustibles ; il existe pour leur nature et leur prix entre les compagnies françaises et l'État belge une différence complète. Quand il s'agit de charbons de même nature, pouvant brûler sur la même grille, on conçoit qu'on tienne compte, dans les
réalise d'économie que sur l'article combustibles ; mais l'économie est considérable, 56 p. 100, bien qu'il con-
somme par tonne kilométrique brute une quantité de charbon presque double de celle du P.-L.-M. Il y a, au contraire, surcroît pour les deux derniers articles ; mais il ne faut pas oublier que, pour l'État belge, l'article
parallèles établis, des écarts de prix et de teneur en cendres.
Mais l'État belge a pensé qu'il lui serait plus avantageux de ne consommer que des houilles menues et à bas prix, dont il brûle naturellement une quantité spécifique
graissage et éclairage des locomotives comprend aussi le
renouvellement des objets du matériel affectés au service de traction proprement dit (le graissage seul ne s'est élevé qu'à 161.284 francs, soit 0,024 par millier de tonnes kilométriques brutes); et que l'article alimentation d'eau et divers comprend aussi le nettoyage des locomotives par l'industrie privée, le chargement et le déchar-
plus grande que celles des compagnies françaises qui emploient un bon charbon. Si on veut apprécier les résultats obtenus par l'une et l'autre méthode, il faut laisser l'une profiter de ses bas prix d'achat, l'autre de la qualité de ses charbons.
gement des charbons par l'industrie privée, etc. Ces deux articles ont d'ailleurs peu d'importance.
La seule unité de comparaison rationnelle est la tonne kilométrique brute ; nous l'adopterons donc pour former le tableau suivant, où les dépenses de l'État belge sont celles
Quant aux salaires, le surcroît de 6 p. 100 n'indique pas une moins bonne utilisation de l'équipe par l'État belge. S'il est rationnel de rapporter à la tonne kilométrique brute l'ensemble des dépenses, celles des salaires
indiquées à la page 84 , augmentées des dépenses des remises et postes de visite et d'entretien établis dans les stations même (348.758 francs) et des dépenses des ateliers centraux (34.397 francs) DÉPENSES
nités Combustibles
Graissage et éclairage des
locomotives Alimentation d'eau et divers.
Ensemble
Combustibles avec le prix des transports Ensemble
DÉPENSES
DIFFÉ.
par millier de tonneskilom. brutes
RENIES
du
6.695 1/2 millions
P.-L.-M. 12.707 millions
brutes kilométriq.
de tonnes
brutes
Etat
kilométriq.
belge
9.317.304 15.949.656
0,780 0,416
0,733
+ 0,047 + 6 'li
1,263
0,847
755.134
1.410.786 580.817
0,115 0,113
0,111 0,038
9.534 683
27.258.563
1,424
2,145
3.675.600
15.949.656
0,549
163 ,-
10.419.505
27.258.563
1,557
2,145
de tonnes
Salaires, primes, indem-
DÉPENSES
des mécaniciens et chauffeurs doivent plutôt l'être au kilomètre de train, puisque ces salaires varient peu avec la
de
l'Etat belge
5229.251 2.790.778 759.524
DIFFÉ-
relative3
RENCES
rappel
par au
P.-L.-M.
r.-1,4
67
+000S + 4 +0,075 +200
0,721
33
0,714 _ ,,3
0,588
175
0
charge remorquée. Or, on a pour les deux réseaux par kilomètre de train de l'exploitation Salaires, primes, etc.
État belge
Of,I56 O,178
Pour conduire un nombre donné de trains, l'État belge dépense donc 12 p. 100 de moins que le P.-L.-M. en salaires; les nombres indiqués pour le P.-L.M. ne comprennent même que les salaires des mécaniciens et chauffeurs, et ceux de l'État belge comprennent en outre les salaires des manoeuvres préposés à l'allumage et au nettoyage des machines, des agents du service hydraulique