Annales des Mines (1890, série 8, volume 17)
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REVUE DE L'ÉTAT ACTUEL
chines nouvelles ; l'étude d'une classe d'appareils exige souvent qu'à côté des nouveautés, on rappelle des dispositions anciennes qui ont la sanction d'une longue expérience et continuent à être employées. Vocabulaire technique. L' emploi général des mêmes expressions techniques pour désigner les mêmes choses a un grand intérêt ; le congrès international de mécanique appliquée, tenu à Paris en 1889, a précisé quelques mots fondamentaux, force, travail, puissance, le premier étant
pris exclusivement dans le sens d'effort, le second désignant le produit d'une force par un chemin parcouru, enfin le :troisième le quotient d'un travail par le temps
DE LA CONSTRUCTION DES MACHINES.
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vapeurs. La fixation, bien précise, même d'un petit nombre
de symboles, faite par une réunion des délégués des principales sociétés compétentes, rendrait un service plus grand qu'on ne le peut croire à première vue.
Je commencerai par l'étude des moteurs thermiques et je suivrai l'ordre adopté pour le cours de machines professé à l'École nationale supérieure des mines, cours dont le programme figure dans le tome XV de la 8° série des Annales, p. 246. CHAPITRE fer MOTEURS A AIR CHAUD.
(voir Comptes rendus de l' Acad., du 23 septembre 1889).
La force a pour unité le kilogramme ; la valeur du kilogramme étant variable d'un point à un autre à la surface de la terre, on a choisi pour le définir la valeur moyenne fixée par le comité international des poids et mesures. L'unité de travail est le kilogrammètre. Enfin, pour la puissance, tout en conservant l'unité usuelle du cheval de 75 kilogrammètres par seconde, on a introduit l'unité commode de 100 kilogrammètres par seconde, qu'on a appelée poizcelet, en laissant toute liberté pour l'emploi de l'une ou de l'autre. Un autre point sur lequel une entente générale serait bien utile est l'emploi des lettres dans les formules fondamentales. Les divers auteurs se servent souvent de notations différentes pour les mêmes quantités ; il en résulte une grande perte de temps dans les recherches, surtout lorsqu'on ouvre un livre pour y trouver un renseignement isolé. Combien est commode au contraire l'emploi des symboles tels que 7c, g, e, qu'il n'est même plus besoin de définir ! Pour certaines branches de la mécanique, on se sert de notations assez généralement adoptées, par exemple celles de Zeuner dans l'étude des
L'usage des moteurs à air chaud parait se développer depuis quelques années. Les avantages spéciaux de ces appareils, commodité et surtout sécurité dans l'emploi, même s'ils sont confiés à des conducteurs peu adroits, mise en train assez rapide, les font quelquefois adopter pour des puissances petites et moyennes, 15 à 20 chevaux
au plus en général. Je citerai, entre autres, leur emploi dans les phares, en France et en Angleterre, pour l'éclai-
rage électrique et la mise en action des sirènes en cas de brouillard. Le nombre des types de moteurs à air chaud qui ont été proposés est considérable ; quelquesuns seulement de ces types se sont répandus. Ces machines doivent être étudiées et construites avec grand soin, car les joints et les garnitures sont moins étanches à l'air qu'a la vapeur, et les frottements se font entre surfaces souvent fort chaudes et par suite difficiles à lubréfler, les huiles prenant une fluidité très grande ou se décomposant aux températures élevées. La bonne étude des détails et la perfection de l'exécution sont donc indispensables au succès d'un moteur à air chaud. Les types si nombreux de ces appareils peuvent se