Annales des Mines (1890, série 8, volume 17)
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DE LA CONSTRUCTION DES MACHINES.
REVUE DE L'ÉTAT ACTUEL
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produit, sont les mêmes, les quantités de chaleurs reçues
ranger en trois catégories, savoir : 1° machines à masse d'air constante, alternativement chauffée et refroidie, machines caractérisées par l'absence de tiroirs, soupapes ou autres organes de distribution ; 2° machines à cylindre moteur chauffé extérieurement et muni d'un appareil de distribution ; 3° machines à foyer clos soufflé sous pres-
pression au point A, si t1,-- 3 t,
sion. Les deux premières catégories ont pour types caractéristiques les célèbres machines, aujourd'hui disparues, de Stirling et d'Ericsson, première forme (voir Annales,
L'écart des pressions montre qu'il est bien difficile, en employant un gaz, de réaliser ce dernier cycle.
5' série, t. II, p. 453; t. IV, p. 451 et 504; t. V, p. 775); ces machines sont remarquables par l'emploi des régénérateurs formés de toiles métalliques ou autres substances
chaud dans le Cours de machines de M. H. de la G021-
qui recueillent la chaleur des gaz à un certain moment de
leur évolution pour la restituer à un autre, appareils
A la première catégorie des moteurs à air chaud appartient la machine Rider, déjà connue en 1878, mais
fonctionnant bien pourvu que leur poids soit d'au moins
plus répandue aujourd'hui (voir la Revue industrielle des
quarante fois celui de l'air qui les traverse à chaque évolution, et que toute leur masse soit également pé-
25 avril 1883, p. 165, et 17 mars 1888, p. 101, et une
nétrée par le courant. J'insiste sur ces détails parce que ces appareils ont été appliqués de nouveau et peuvent l'être souvent encore. Grâce à l'emploi de ces régénérateurs, le cycle théorique de l'évolution des gaz, c'està-dire l'évolution idéale dont on cherche à rapprocher autant que possible leur évolution effective, a le même rendement que le cycle de Carnot entre deux températures
données, sans présenter, comme ce dernier, des écarts excessifs de pressions et de volumes. Les trois cycles de Stirling ABCD, d'Ericsson AEBC, et de Carnot AFGD, pour un gaz parfait, sont représentés fig. 1, Pl. XIII; ils sont formés de deux arcs d'hyperboles équilatères, courbes isothermes correspondant aux deux
températures absolues extrêmes t, et t et de deux parallèles à l'axe des pressions pour le premier, de deux parallèles à l'axe des volumes pour le second, enfin des
deux courbes adiabatiques, pv= constante, pour le troisième ; leurs surfaces correspondant au travail
à t, et cédées à t, sont les mêmes, et les pressions extrêmes sont les suivantes, en prenant pour unité la Cycle de Stirling Cycle d'Ericsson Cycle de Carnot
et 1/3 et 1 43,6 et 1/3 3 3
On trouvera une étude complète des moteurs à air palière.
étude complète dans la Zeitschrift des Vereines Deutscher Ingenieure , t. XXV, p. 633). Le principe de cette machine
est semblable à celui de la curieuse machine Franchot, étudiée avec détail par Combes dans sa Théorie mécanique de la chaleur, et par Pochet dans sa Nouvelle mécanique industrielle. La machine Franchot, dont le modèle seulement a été construit en 1855, se compose de deux cylindres à double effet, de même dimension,
dont les pistons attaquent deux manivelles calées à angle droit sur un arbre unique ; l'un des cylindres est chauffé par un foyer, l'autre rafraîchi par une circulation d'eau; la manivelle du cylindre chaud précède, dans la rotation de l'arbre, celle du cylindre froid ; enfin, les cylindres communiquent par deux conduits contenant chacun un régénérateur. Les variations de pression des deux masses d'air égales , séparées par les pistons, masses d'air dont une- fraction variable est chaude ou froide, produisent comme résultante, pour un tour complet, un travail moteur sur l'arbre.