Annales des Mines (1890, série 8, volume 17)
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REVUE DE L'ÉTAT ACTUEL
DE LA CONSTRUCTION DES MACHINES.
La machine Rider est à simple effet, ce qui permet l'emploi de pistons plongeurs assez longs pour que la partie frottante soit soustraite à l'action trop énergique de la chaleur dans le cylindre chaud ; la garniture de ce
de la troisième catégorie, permet de régulariser aisément
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piston est d'ailleurs entourée d'une enveloppe à circulation d'eau. Le fond du cylindre moteur est en forme de cul de
la vitesse de machine, en faisant agir le régulateur sur un papillon qui modifie la proportion des deux branches d'air et par suite la température de leur mélange. Dans le moteur Bénier, les surfaces frottantes sont maintenues en bon état par une circulation d'eau dans une chemise
bouteille, afin d'augmenter la surface de chauffe ; c'est une pièce de fonte amovible, facile à remplacer en cas d'usure. Une gaine intérieure fixe, en tôle, force l'air,-
entourant le cylindre. C'est un remède héroïque qu'on applique dans les moteurs à gaz, et qui assure la conservation et même la marche des machines, aux dépens
entrant dans le cylindre , à lécher toutes les parois
de leur rendement thermique. Le combustible est introduit dans le foyer à l'aide d'un distributeur mécanique qui ne laisse aucune communication ouverte avec l'atmosphère.
chauffées. Ce sont surtout les machines de la troisième catégorie,
à foyer clos soufflé sous pression, qui sont répandues, aujourd'hui. Dans la machine Brown (Buckett calorie engine), comme dans l'ancienne machine de Belou, une pompe comprime l'air dans un réservoir clos contenant le foyer ; les gaz chauds travaillent dans le cylindre moteur, puis s'échappent au dehors. Dans la machine Bénier,, dont plusieurs exemplaires, d'une puissance de 6 à 15 chevaux, figuraient à l'Exposition de 1889, et qui est décrite dans le Portefeuille économique des machines de décembre 1888, le foyer occupe le fond même du cylindre moteur, placé verticalement et à simple effet; le piston frotte contre la partie supérieure de ce cylindre, c'est-à-dire loin du feu; le piston porte d'ailleurs un appendice qui remplit à peu près complètement le cylindre comme le fait un plongeur ; la surface de portée est assez
longue, et le piston est étanche bien qu'il ne soit muni d'aucun segment élastique, au moins dans la machine neuve. L'air injecté par la pompe de compression se divise en deux parties, une qui traverse le combustible, l'autre qui pénètre par-dessus, entre le cylindre et le prolongement inférieur du piston, éloignant ainsi les cendres des surfaces frottantes. Cette division de l'air en deux branches, qui existe dans la plupart des moteurs
Ce combustible est du coke de four qui doit tenir peu de cendres, le nettoyage du foyer entraînant un arrêt de la machine. Enfin un tiroir et une soupape d'échappement règlent la distribution de l'air. La Zeitschrift des V. Deutscher Ing. pour 1889, p. 89, donne la relation d'intéressantes expériences faites à Cologne sur un moteur Bénier de 4 chevaux. De ces expériences il résulte que, sur 100 calories produites par la combustion du coke 6 se transformaient en travail indiqué correspondant à, la différence de la surface des diagrammes relevés dans le cylindre moteur et dans la pompe de compression ; 41,5 étaient emportés par l'eau de l'enveloppe ; 46,5 par les gaz d'échappement ; 6 se dissipaient par conductibilité et rayonnement.
Enfin, le travail effectif sur l'arbre, mesuré au frein, était 0,69 du travail indiqué, l'appareil d'alimentation du foyer absorbant une fraction notable du travail indiqué.
Dans le moteur Todt (voir Zeitschrift D. I., t. XXV, p. 341, et Bevue industrielle, 1881, p. 201) on diminue la quantité de chaleur emportée par les gaz d'échappement, de la manière suivante : les gaz chauds provenant