Annales des Mines (1890, série 8, volume 17)
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la question, le Traité théorique et pratique des moteurs
et, d'autre part, la pression des gaz dans le cylindre,
à gaz, par A. Witz (Paris, 1886), utile surtout pour
pendant cette course de retour, diminue au-dessous de la pression atmosphérique, par suite de leur refroidissement
l'étude théorique de ces machines, et le bel ouvrage de G. Richard sur les moteurs à gaz (Paris, 1885), avec un atlas très complet. Principe des moteurs à gaz.
Dans la plupart de ces
moteurs, nous avons un mélange détonant d'air et de gaz combustible avec un excès d'air et d'autres gaz
!I
DE LA CONSTRUCTION DES MACHINES.
REVUE DE L'ÉTAT ACTUEL
suffisant. L'atmosphère exerce ainsi une pression motrice ; les gaz brûlés ne sont expulsés qu'a la fin de la course descendante, quand leur volume est assez réduit pour ramener leur pression à celle de l'atmosphère (voir le Cours de machines de M. H. de la Goupillière, t. I, p. 671).
(azote, acide carbonique), qui occupe un volume fixé dans
l'opposé des moteurs à explosion se place la caté-
un cylindre où se meut un piston, ce piston étant en un point déterminé de sa course, souvent à fond de course; le volume fixé du mélange est alors celui de l'espace libre du cylindre, fait à dessein assez grand et formant une chambre spéciale. On fait détoner le mélange gazeux; sa température et sa pression s'élèvent
gorie, bien moins importante, des moteurs à combustion. Injectons dans un cylindre un jet d'un mélange combustible, qui brûle à mesure qu'il pénètre dans le cylindre:
brusquement ; les gaz chauds et comprimés ainsi à plusieurs atmosphères chassent le piston en se détendant et exercent un travail moteur. La détente peut être poussée jusqu'à la pression atmosphérique. Les gaz brûlés sont alors rejetés au dehors en totalité ou en partie pendant le retour du piston. Tel est le principe de la grande catégorie des moteurs à explosion, subdivisée en deux classes, suivant que le mélange gazeux, au moment où va se produire l'explosion, est à la pression atmosphérique ou a été, au préalable , comprimé à une pression supérieure (moteurs sans compression, moteurs à compression). Un type spécial du moteur sans compression était le moteur atmosphérique, représenté par la machine Otto-Langen, qui figurait à l'Exposition de 1867; dans cette machine, c'est la course de retour du piston qui est motrice, parce que, d'une part, le travail moteur à l'aller est seulement em-
nous obtenons des gaz chauds à une certaine tension, qui poussent un piston; cette tension est entretenue par la combustion continue du mélange, qui, bien entendu, devra être refoulé sous une pression suffisante. Lorsque le piston a parcouru une certaine fraction de sa course, on supprime l'arrivée du mélange, et les gaz chauds du cylindre poussent le piston jusqu'au bout en se détendant; ils sont enfin expulsés pendant le retour du piston. On a trois périodes exactement comparables aux phases d'admission, de détente et d'échappement dans une machine à vapeur.
ployé à soulever le piston, qui est très lourd, au lieu
Sauf de rares excepTypes généralement adoptés. tions, tous les moteurs sont à explosion; et, sauf parfois pour les faibles puissances (moins d'un cheval, 1, 2 ou 3 chevaux), on emploie la compression préalable du mélange. Comme exemple nous citerons le moteur si connu d'Otto, qui a paru à l'Exposition de 1878 et s'est largement répandu depuis. La succession des phénomènes y forme le cycle à quatre temps, indiqué par Beau de Rochas en 1861 et reproduit dans un grand nombre de ma-
d'être immédiatement transmis à l'arbre de la machine,
chines.