Annales des Mines (1890, série 8, volume 17)
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DE LA CONSTRUCTION DES MACHINES.
REVUE DE L'ÉTAT ACTUEL
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unique, bien outillé pour cette fabrication spéciale et où toutes les pièces sont construites par séries sur calibres. La résistance des pièces du mécanisme et du cylindre est, bien entendu, calculée pour les efforts que ces pièces
Le troisième mode d'allumage, à l'aide de l'étincelle électrique, était celui des premières machines Lenoir, en 1860; il a été souvent repris, soit qu'il parût plus commode dans certains cas, soiti surtout lorsqu'on a substitué au gaz les liquides volatils, substitution fréquente dont nous parlerons un peu plus loin. Le courant électrique est produit soit à l'aide de piles, soit par une petite machine magnéto-électrique simple, actionnée par le moteur. C'est un procédé commode d'allumage; il exige quelques précautions, afin que les conducteurs qui doivent donner l'étincelle ne puissent se couvrir de dépôts gras ou autres. Les trois modes d'allumage continuent à être employés simultanément.
vées, on est conduit à des sections de pièces et à des
Pour qu'un moteur à gaz Détails de construction. fonctionne d'une manière satisfaisante, il est indispensable que tous les détails en soient bien étudiés, et que l'exécution soit très soignée. Les surfaces frottantes sont exposées à des températures élevées, les pressions sont très fortes au moment de l'explosion ; on sait d'ailleurs
viter l'attaque des pièces en métal par les acides du
qu'il est plus difficile d'avoir des garnitures étanches pour les gaz que pour la vapeur, à égalité de pression. Aussi les pistons ont d'habitude une grande :longueur et sont munis de plusieurs bagues élastiques. Les soupapes d'échappement, traversées par des gaz encore très chauds, doivent étre l'objet de soins particuliers dans la construction pour ne pas se déformer et pour rester étanches ; elles sont fréquemment enveloppées
d'eau comme le cylindre. Le graissage doit être bien distribué et abondant; il entraîne une dépense assez considérable. Les conditions de bonne étude et de bonne exécution se trouvent bien remplies pour certains types qui sont
l'objet d'une fabrication importante dans un
atelier
doivent supporter ;_ dans un moteur à quatre temps, comme l'effort moteur ne se produit que par courtes intermittences et que les pressions d'explosion sont élesurfaces de portée des coussinets relativement considérables pour une puissance donnée. Moteurs au gaz de gazogène. Une des nouveautés importantes est l'emploi de moteurs puissants alimentés, non plus par le gaz d'éclairage, mais par un gaz produit spécialement dans un gazogène. Il existe plusieurs procédés pour obtenir, avec du charbon, des gaz combustibles : pour l'emploi dans les moteurs, il convient que ces gaz ne contiennent ni soufre ni goudrons, afin d'é-
soufre et l'engorgement par les dépôts goudronneux.
C'est l'appareil Dawson qui paraît le plus répandu pour alimenter les moteurs : il consiste en un petit cubilot à grille, rempli d'anthracite ou de coke. Un jet de vapeur, produite dans un serpentin chauffé, arrive sous
la grille par une tuyère disposée pour entraîner en même temps de l'air. L'air donne de l'oxyde de carbone,
et la combustion du charbon dégage assez de chaleur pour que la vapeur d'eau soit décomposée en hydrogène
et oxygène, qui se transforme également en oxyde de carbone. Il se produit aussi parfois de l'acide carbonique ;
ainsi une analyse de gaz Dawson donne, sur 100 volumes, 19 d'hydrogène, 25 d'oxyde de carbone, 7 d'acide carbonique et 49 d'azote. Le pouvoir calorifique de ce gaz est environ le quart de celui du gaz d'éclairage. Le
prix de revient du mètre cube, en tenant compte des