Annales des Mines (1890, série 8, volume 17)
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REVUE DE L'ÉTAT ACTUEL
qui, mal soignées, causent parfois de si terribles accidents. Mais si le danger d'explosion est écarté par l'usage du moteur à pétrole, le transport et la conservation des essences légères qu'il exige n'est pas sans créer des risques d'incendie. L'emploi des huiles lourdes de pétrole est bien plus sûr ; mais il est moins commode. Quelques moteurs cependant sont disposés à cet effet; dans le moteur Brayton, déjà connu en 1878, un jet d'air comprimé émulsionne le pétrole et l'entraîne dans le cylindre où il s'allume : c'est un moteur à combustion, dont nous avons indiqué le principe plus haut. Certains carburateurs sont chauffés par les gaz d'échappement de la machine, et peuvent recevoir des pétroles lourds ; tel est l'appareil Noël et Berquier. Les dispositions permettant l'emploi des huiles peu volatiles sont dignes d'intérêt.
DE LA CONSTRUCTION DES MACHINES.
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CHAPITRE III. MACHINES A VAPEUR : THÉORIE.
Nous divisons en six chapitres l'examen des machines à vapeur : théorie ; distribution et réglementation ; revue des types divers ; des principaux détails mécaniques; condensation; production de la vapeur. Peu de questions industrielles ont été l'objet d'études aussi nombreuses et aussi approfondies que le travail de
la vapeur dans les cylindres des machines, études qui comprennent à peu près toute la théorie des machines à vapeur.
Modes du travail de la vapeur dans les cylindres. Dans les anciennes machines, qui servaient à épuiser l'eau des mines, dès le commencement du XVIIIe siècle,
L'usage des moteurs à gaz se développe Résumé. beaucoup, et ils commencent à être employés pour des
puissances de 100 chevaux. Le mélange combustible est presque toujours comprimé avant l'inflammation, sauf l'exception des moteurs de très faible puissance, pour lesquels on recherche avant tout la simplicité et la facilité d'emploi. Le rendement thermique de ces moteurs, c'est-à-dire la proportion de chaleur transformée en travail, est déjà considérable, puisqu'il atteint un cinquième, et la théorie permet d'espérer un accroissement notable de ce rendement. Enfin, la substitution fréquente du coffl. bustible liquide au combustible gazeux permet d'installer ces moteurs hors des villes.
la vapeur était introduite sous le piston d'un cylindre vertical ouvert à sa partie supérieure , et soulevait le piston; puis la vapeur était condensée, d'abord par refroidissement extérieur du cylindre à l'aide d'eau froide, et, plus tard, par injection d'eau dans le cylindre même, et la pression atmosphérique faisait redescendre le piston, en produisant un travail moteur. Remarquons que l'atmosphère ne jouait que le rôle d'un contrepoids sou-
levé par la vapeur et restituant par sa descente le travail consommé pour l'élever ; la seule différence , au point de vue de la marche de la machine, avec un contre-
poids solide, est l'absence de masse du contrepoids atmosphérique.
Plus tard, Watt introduisit la condensation dans un récipient spécial, qui peut être éloigné du cylindre, et le double effet, avec lequel disparaît complètement l'action de la pression atmosphérique comme contrepoids. Vinrent ensuite l'élévation des pressions de la vapeur et