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REVUE DE L'ÉTAT ACTUEL

DE LA CONSTRUCTION DES MACHINES.

effet de contraction de la veine. Cette vitesse fictive ne doit pas dépasser 50 à 55 mètres par seconde quand les

goureuses à la grandeur d'exécution ou amplifiées, sans

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sortir du cadre ordinaire des feuilles de dessin. Nous

conduits sont courts, et 40 mètres quand ils sont si-

mentionnerons aussi le procédé de M. Dubost (voir

nueux (règle donnée par Cornut dans son Étude géométrique des principales distributions). Pour les machines

Comptes rendus del' Académie des sciences du 3 décembre

marines, M. Bienaymé indique des vitesses de 30 à 40 mè-

tres. La vitesse à admettre pourra d'ailleurs varier beaucoup suivant les cas : c'est surtout pendant l'échappement qu'il convient d'avoir de larges passages, pour ne pas accroître inutilement la contre-pression sur les pistons.

Distribution par tiroir. Le tiroir continue à être largement employé ; il reste presque exclusivement, sous des formes diverses, l'organe de distribution des machines marines, des locomotives, des locomobiles, des machines rapides, très en faveur aujourd'hui. La connaissance du mouvement d'un tiroir, conduit par une manivelle

ou un excentrique, est la base de l'étude des distributions ; un grand nombre de méthodes ont été données pour la détermination des lois de ce mouvement. C'est, en somme, un problème simple de cinématique : on peut presque s'étonner qu'il ait donné lieu à tant de travaux, et se demander si la multiplicité même de ces travaux ne fait pas paraître le problème plus compliqué qu'il ne l'est en réalité. Parmi les nombreux proÉpures de distribution. cédés d'épures, les uns, connus depuis longtemps, conti-

nuent à être employés pour l'étude des distributions; quelques autres sont nouveaux : nous citerons la méthode des gabarits, de MM. Coste et Maniquet, qu'ils ont exposée dans leur Traité théorique et pratique des machines à vapeur au point de vue de la distribution (Paris, 20 édition, 1886) : à l'aide de quelques gabarits simples, cette méthode permet de, tracer des épures ri-

1888 et Portefeuille économique des machines de mars 1890) pour trouver la position exacte d'un point conduit par une bielle et une manivelle : L étant la longueur de la bielle, R celle de la manivelle,

si.'

PQ R lon prend-L

(fig.7, Pl. XIII), le mouvement rectiligne de la petite tête

de bielle sera celui du point m', obtenu en joignant IP, I étant le point où Om coupe la circonférence. M est l'extrémité de la manivelle et m sa projection. Une autre épure simple est celle des Cercles de Midler, donnée par M. Cornut dans son Étude 'géométrique citée un peu plus haut. Décrivons deux cercles 0 et C (fig. 8, Pl. XIII) de rayons L R et L, tangents intérieurement en B. Si l'on mène OP faisant avec OB l'angle (L) dont a tourné la manivelle motrice depuis son point mort, PQ sera le chemin parcouru par le piston.

Lorsque le tiroir est conduit par une coulisse ou par l'un des nombreux appareils équivalents en usage aujourd'hui, on peut assimiler par approximation son mouvement, pour chacune des positions de l'arbre de relevage de l'appareil, au mouvement que lui donnerait un certain excentrique fictif. L'étude approchée d'un sys-

tème de coulisse consiste à déterminer la variation de l'excentrique fictif. M. Guinotte a donné une méthode fort simple pour résoudre ce problème, méthode dérivée de la règle du parallélogramme des excentriques (voir p. 479); le centre de l'excentrique fictif divise la droite qui

joint les centres des excentriques réels comme le point qui conduit le tiroir divise la coulisse elle-même, supposée droite. La méthode est décrite dans les Annales, 2' sem. 1877, p. 5, et dans l'ouvrage de M. Pichault sur