Annales des Mines (1890, série 8, volume 17)
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REVUE DE L'ÉTAT ACTUEL
Stephenson donne une avance linéaire croissante depuis
la marche à fond de course de la coulisse jusqu'à la marche à son point mort ou milieu, quand les barres d'excentriques sont droites, et décroissante quand les barres sont croisées, propriétés qui peuvent être commodes : ainsi, pour les locomotives, l'accroissement des
avances linéaires vers le point mort de la coulisse, position de marche aux grandes vitesses, est logique, car il y a intérêt à augmenter alors la section de passage de la vapeur, qui se trouve forcément bien réduite. Au contraire, dans certaines machines qui fonctionnent toujours avec la marche à fond de course dans un sens ou l'autre, les barres croisées pourront rendre l'avance linéaire nulle ou négative au point mort ; les lumières ne se découvriront plus du tout, et l'on pourra faire stopper la machine en mettant au point mort le levier de changement de marche. côté des mécanismes déjà anciens que je viens de rappeler, on fait aussi un fréquent usage de systèmes plus nouveaux pour la plupart, où un seul excentrique conduit la coulisse (comme dans la distribution Walschaert), ou bien qui n'ont même plus d'excentriques. Nous citerons quelques-uns de ces systèmes. Dans la distribution Marshall ( fig. 11, Pl. XIII), appli, quée souvent à des machines marines, la bielle AB du tiroir est conduite par un point À d'un levier (ou barre d'excentrique) T, KA., dont le point T, décrit un cercle autour de l'axe de l'arbre, et le point K un arc de cercle. autour d'un centre d'oscillation H, extrémité du levier de
l'arbre de relevage C (C se projette sur K) : en manoeuvrant l'arbre de relevage, on déplace H sur l'arc HAVHQHAR, depuis la marche avant jusqu'à la marche arrière. On remarquera l'extrême simplicité du système. Des appareils analogues sont ceux de Bremme, de Hackworth et l'ancienne distribution de de Solms (1842. Voir
DE LA CONSTRUCTION DES MACHINES.
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Bienaymé, Machines marines, p. 253). Dans les deux der-
niers appareils, l'articulation autour d'un centre H est remplacée par une coulisse circulaire qui guide le point K, coulisse qu'on peut fixer dans diverses positions. Parmi les systèmes qui suppriment complètement l'excentrique, nous citerons la distribution Joy, souvent employée en Angleterre pour les bateaux et les locomotives. La bielle AB du tiroir (fig 12, Pl. XIII) est conduite par le point A du levier AKE, dont le point K est guidé par la coulisse CC', et le point E décrit une courbe à peu près circulaire E, E, ; la coulisse CC' peut tourner autour de l'axe J et être fixée dans toutes les positions entre .
CG' et C, C' pour les marches avant et arrière. La courbe à peu près circulaire E, E, est décrite par un point choisi sur un second levier G H, articulé en G, sur la bielle motrice M, B1, et en H à l'extrémité du levier HF, oscillant autour d'un centre fixe F. On voit que le mouvement du levier AKE qui conduit le tiroir est analogue à celui de la barre d'excentrique de la distribution Marshall.
On trouvera dans l'Engineering (2e sem. 1889, p. 613 et 641) une intéressante étude sur ces distributions, dites radiales, à un excentrique ou sans excentrique. La distribution Joy est décrite dans le Porte/. e'con. des mach., 1886, col. 33.
Citons encore l'emploi d'une coulisse spéciale pour
faire varier la course du tiroir, sans changement de marche, dans les machines construites par Chaligny. La coulisse est un arc de cercle C OP (fig. 13, Pl. XIII) décrit de T, comme centre avec un rayon égal à T, E, T, E étant la
barre d'excentrique commandée par l'excentrique de rayon OT, ; cette coulisse oscille autour d'un de ses points, C, situé sur OC perpendiculaire à 0T,. E est fixé en un point quelconque de la coulisse, entre deux limites P et Q, suivant les degrés d'admission qu'on désire. La