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DE LA CONSTRUCTION DES MACHINES.

REVUE DE L'ÉTAT ACTUEL

divers systèmes de machines à déclic, nous voyons que les différences essentielles portent sur la dimension des espaces libres et sur la limite supérieure de la période

normale d'admission, très étendue dans certains systèmes, et ne dépassant guère le tiers de la course dans d'autres; les autres différences, d'ordre secondaire, si l'on considère surtout le mode d'action de la vapeur, se-

ront la complication plus ou moins grande des mécanismes, l'usure plus ou moins rapide, les facilités d'en-

tretien et de réparation. Beaucoup de types de ces machines sont étudiés et construits avec un tel soin qu'il est difficile de désigner les meilleurs. Comme nous le disions un peu plus haut, c'est la fermeture de l'admission par déclic qui paraît avoir le moins d'importance; c'est aussi ce genre de fermeture qui complique le plus les mécanismes et qui limite la vitesse. La suppression des mouvements à déclic, tout en conservant les autres caractères du type, présentent donc un intérêt spécial. Ajoutons que M. Bonneforml a réalisé une distribution de machine à grande vitesse par tiroirs plans à déclic, rappelés par pression de vapeur : cette distribution, montée sur une locomotive, a pu fonctionner à 340 tours par minute. En donnant un Distributeurs à rotation continue. mouvement continu de rotation à une clef de robinet, on peut s'en servir pour distribuer la vapeur sur les deux faces d'un piston. Dans le distributeur Biétrix, la vapeur arrive par l'extrémité la plus étroite du boisseau conique; l'échappement se fait par l'extrémité opposée; les deux lumières du cylindre débouchent sur la partie conique du boisseau, et la clef présente des cavités convenablement disposées pour établir les communications voulues. Enfin un boisseau de détente spécial, qui peut se déplacer par l'action du régulateur, interrompt l'ad-

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mission de vapeur dans la clef plus ou moins tôt. Le distributeur Biétrix existe aussi sur des machines Woolf avec cylindres en tandem; quatre lumières, deux pour

chaque cylindre, débouchent sur la partie conique du boisseau; la clef en tournant établit les diverses communications nécessaires. Cette distribution conduit à des

espaces libres assez grands et à d'étroits passages de vapeur ; elle est simple; néanmoins le réglage de la clef dans le boisseau est délicat : il faut éviter des fuites ou un frottement trop dur. (Voir Revue univ. des mines, .3e trim., 1889, p. 262, et Buchetti, M. à vap. à l'Exp.,T. 91.)

On trouve aussi des distributeurs, analogues à des tiroirs, tournant autour d'un axe et portant sur une table .cylindrique à trois lumières, tel que le tiroir rotatif Meyer (fig. 17, Pl. XIII). Une particularité intéressante est l'existence d'une série de bandes symétriquement disposées

sur la périphérie de ce tiroir rotatif, bandes qui fonctionnent successivement, de telle sorte qu'un seul tour du tiroir correspond à plusieurs tours de l'arbre de la machine, six dans l'exemple donné. (Voir Port. écon. des machines, 1889, p. 8.) Le moteur pilon Mégy, qui figurait à l'Exposition, est

muni de deux distributeurs tournants, un pour chaque côté du cylindre, percés chacun de quatre évidements 18, Pl. XIII, près de la fig. 2). Chaque évidement livre alternativement passage à la vapeur d'admission, qui pénètre par A, traverse les fentes F, F' d'un petit cylindre central fixe, et entre dans le cylindre par la lumière L, et à la vapeur d'échappement qui sort par E. 'Chaque distributeur fait un tour pendant que la machine ,en fait quatre. (Voir B., M. à vap. à l'Exjv., p. 98). En 'déplaçant le cylindre fixe central on fait varier le mo(fig.

ment où cesse l'admission, qui commence quand le tiroir tournant démasque la lumière L.