Annales des Mines (1890, série 8, volume 17)
Page : Image 259
Révision de 28 déc. 2014 01:53:23, edited by Anonymes
496
REVUE DE L'ÉTAT ACTUEL
manoeuvré par le mécanicien, qui établit à volonté la communication de l'échappement du cylindre à haute pression avec le receiver ou avec l'extérieur ; on emploie
souvent dans ce cas un détendeur pour établir dans le receiver une pression déterminée à priori. Souvent on se contente d'une valve qui peut fermer la communication de l'échappement du cylindre à haute pression et du receiver : cette valve empêche la vapeur admise pour le démarrage dans le receiver de refluer au cylindre à haute pression, et se rouvre automatiquement, par l'effet de l'échappement de ce cylindre ; tels sont les appareils de von Bornes, Worsdell, Schichau, Lindner, dont il est parlé, ainsi que de celui de Mallet, dans la Revue géné« raie des chemins de ler (1879, ler sein., p. 212; 1885, 2e s., p. 392; 1886, 2° s., p. 321; 1887, ire S, p. 232; 1889, ler sem., p. 194 et 407; 1890, ier sem., p. 371. Engineering, av. 1890, p. 413). Dans les compound à trois cylindres, où le cylindre à basse pression est divisé en deux (dispositif Dupuy de Lôme), on annihile quelquefois presque
complètement le cylindre à haute pression lors du démarrage en établissant une communication constante entre les deux côtés du piston : on trouve des exemples de cette disposition dans des machines de paquebots des Messageries maritimes et sur la locomotive à trois cylindres de la compagnie du Nord, citée p. 480. Les applications du système compound aux machines d'extraction sont fort rares W. Galloway a établi, au
puits de Llanbradach (pays de Galles), une petite machine de ce système.
DE LA. CONSTRUCTION DES MACHINES.
il convient que les variations de la vitesse soient faibles et surtout très lentes. Cet effet s'obtient à l'aide des volants et des régulateurs ; les volants renélectrique,
ferment entre des limites aussi rapprochées qu'on le veut les variations incessantes de la vitesse, qui résultent de ce que les efforts moteurs ne sont pas uniformes pendant un tour de la machine ; les régulateurs maintiennent
la vitesse entre deux limites déterminées, malgré les variations du travail résistant. Au sujet des volants, nous signalerons seulement un travail de M. Liébaut, dans le Bulletin des anciens élèves des écoles d'arts et métiers d'avril 1889, sur le cas de transmissions compliquées : il faut que les organes qui précèdent un engrenage, en partant du moteur, aient une puissance vive supérieure à celle des organes qui suivent, pour éviter des chocs dans la denture. Les régulateurs ont fait l'objet d'études importantes de M. G. Marié, dans les Annales (1878, 2 et 1887, 2). M. Marié établit clairement que, pour leur bon fonction-
nement, il faut qu'à chaque position du manchon du régulateur corresponde une position déterminée de l'organe de réglage de la machiine ; les diverses positions du manchon correspondent d'ailleurs à une série de vitesses différentes comprises entre deux limites, qui peuvent être fort rapprochées si le volant de la machine est assez puissant. Cette condition exclut l'emploi des régulateurs rigoureusement isochrones, c'est-à-dire marchant à la même vitesse pour toutes les positions de leur manchon ces appareils, souvent essayés, n'ont en effet jamais bien fonctionné.
À Régularisation du mouvement des machines. l'étude de la distribution de la vapeur se lie celle de la régularisation du mouvement. La plupart des moteurs de l'industrie doivent tourner à une vitesse à peu près uniforme; dans les machines de filature et d'éclairage
497
Elle exclut aussi les régulateurs à em-
brayages, pour produire des efforts considérables ; l'action de l'embrayage est trop lente : il en résulte que si le travail résistant vient à diminuer, par exemple, le ré-
gulateur mettra un certain temps à réduire d'autant le travail moteur : pendant ce temps la machine s'accélé-