Annales des Mines (1890, série 8, volume 17)
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REVUE DE L'ÉTAT ACTUEL
DE LA CONSTRUCTION DES MACHINES.
rera, et l'embrayage continuera à agir dans le même sens, réduisant induement le travail moteur jusqu'à ce que la machine reprenne la vitesse de régime. Mais alors
Les régulateurs agissent, soit en étranglant plus ou moins l'admission de vapeur, soit en modifiant la détente. Si les variations de la puissance doivent être faibles, le premier système, qui a l'avantage d'une grande simplicité, n'augmente pas sensiblement la dépense de vapeur; on peut d'ailleurs souvent rentrer dans ce cas en agissant à la main sur un organe de détente variable
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le travail moteur est trop faible : les mêmes effets se produisent en sens inverse et finalement la machine est soumise à des variations continuelles et étendues de vitesse. Le second travail de M. Marié donne des détails utiles
- sur la construction des valves d'admission de vapeur
commandées par régulateur, sur l'établissement des régulateurs et les moyens d'améliorer ceux qui fonctionnent mal. Le Bulletin de la Soc. ind. de Mulhouse (1889, p.33 et 81) a publié une intéressante étude de M. Dwelsha,u-
vers-Déry sur les régulateurs. La relation qui
existe
entre les vitesses et les positions du manchon mobile y est représentée graphiquement, en prenant pour ordonnées les courses du manchon et pour abscisses les vitesses de rotation. Comme la résistance provenant des organes que doit manoeuvrer le régulateur agit tantôt dans le même sens que le poids du manchon, tantôt en sens opposé, suivant que ce manchon tend à monter ou à descendre, il en résulte sur le diagramme deux courbes,
ayant pour abscisses, l'une les vitesses à la montée, l'autre les vitesses à la descente. M. Dwelshauvers-Déry conclut que ces courbes doivent autant que possible se rapprocher de droites non parallèles à l'axe des y; il appelle régulateur astatique celui qui permet à la machine de produire une puissance quelconque comprise entre zéro et un certain maximum,
en marchant à la vitesse de régime et sans que
cette
vitesse puisse franchir certaines limites fixées à l'avance. Il montre que cette condition peut être remplie si le diagramme est tel qu'il y ait égalité entre les abscisses cor-
respondant à l'ordonnée la plus grande de l'une tourbes et à la plus petite de l'autre.
des
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lorsque la puissance doit notablement changer. Toutefois le second système, action directe du régulateur sur l'or-
gane de détente, est appliqué dans la plupart des machines récentes. Cette action se produit de trois manières différentes,
soit par liaison continue avec un
organe de manoeuvre, soit en provoquant un déclenchement qui interrompt l'admission, soit, dans les machines rapides, à l'aide d'un excentrique à calage variable.
Dans le premier cas, il faut que l'effort nécessaire pour manoeuvrer l'organe de détente variable soit faible, afin que le régulateur puisse le produire, condition souvent difficile à réaliser. On peut y arriver quelquefois, avec la détente Rider par exemple. Lorsque la résistance à vaincre est trop forte, on fait parfois usage d'un servomoteur commandé par le régulateur ; c'est aussi dans ce cas qu'on a essayé, sans succès, les embrayages. La seconde disposition se trouve dans les machines Corliss et dans les nombreux systèmes à déclics en usage aujourd'hui : le manchon du régulateur commande une
came qui, suivant sa position, provoque plus ou moins tôt la fermeture par déclenchement du distributeur d'admission. Le régulateur n'a d'autres résistances à vaincre que ses frottements propres : mais au moment où il provoque le déclenchement il reçoit un contre-coup plus ou moins fort Suivant les systèmes : pour supprimer ou réduire l'effet de ces contre-coups, on relie le manchon à un frein à huile. Dans ces deux premiers cas on fait usage, avec sucTome XVII, 1890.
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