Annales des Mines (1890, série 8, volume 17)
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DE LA CONSTRUCTION DES MACHINES.
REVUE DE L'ÉTAT ACTUEL
les dépenses de premier établissement figure, bien entendu, le prix, non seulement de la machine à vapeur seule, mais aussi de ses fondations et annexes, des géné-
rateurs, des prises d'eau pour la condensation, en un mot de tout ce qui est nécessaire pour la production de la puissance motrice. On doit y comprendre aussi la va-
leur du terrain occupé, qui, toutefois, n'a pas besoin d'être amortie, et celle des bâtiments qui abritent l'appareil. Le prix de la machine seule proprement dite, prise chez le constructeur, n'est souvent qu'une fraction assez faible de la dépense totale de premier établissement.
Viennent ensuite les dépenses d'exploitation, comprenant le prix du combustible, de l'eau, des matières de graissage et de nettoyage, celui de la main-d'oeuvre de conduite (salaire des chauffeurs et mécaniciens), enfin
les frais d'entretien courant et de menues réparations des appareils. La dépense du combustible est parfois l'une des plus fortes : néanmoins on est souvent porté à lui attribuer une importance excessive. Il faut avoir soin de compter, pour évaluer la dépense du combustible,
les quantités souvent considérables consommées pour l'allumage et l'entretien des feux pendant les arrêts. On doit tenir compte, bien entendu, dans les prévisions de dépenses, des variations possibles du prix des charbons. Suivant les cas, on devra chercher à réduire les frais de premier établissement, ou, au contraire, les frais d'exploitation, par l'emploi d'appareils coûteux, mais à faible
consommation. Si la machine ne doit fonctionner que rarement, il est clair qu'il faut surtout chercher l'économie dans l'installation ; si, au contraire, la durée du, fonctionnement est considérable, on recherchera l'économie dans la marche. Les dépenses de premier établissement entraînent en effet une charge constante chaque' année, tandis que les frais d'exploitation sont à peu près, proportionnels à la durée du fonctionnement.
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Il est fâcheux que cette manière d'évaluer le travail des machines n'entre pas dans les usages, et que les constructeurs ne donnent pas le prix de l'unité de puissance des machines dans certaines conditions types, au lieu de se contenter d'indiquer la consommation de vapeur,
c'est à dire un seul des éléments de la dépense totale. Ouvrages spéciaux sur les machines à vapeur exposées
La plupart des machines qui figuraient à l'Exposition de 1889 ont été décrites et représentées dans des ouvrages spéciaux tels que : les Machines à en 1889.
vapeur à l'Exposition de 1889, par Buchetti, auquel nous
avons déjà plusieurs fois renvoyé le lecteur; la Revue technique de l'Exposition universelle de 1889, comprenant le travail de M. Polonceau, présenté au Congrès international de mécanique appliquée. En parlant des
machines exposées, nous nous dispenserons de citer chaque fois ces ouvrages. Nous classerons les machines comme il suit 1° Grands moteurs d'atelier, dont le nombre de tours par minute ne dépasse guère 70; 2° Moteurs à moyenne vitesse (200 tours environ au plus); 3° Machines à grande vitesse, employées surtout pour l'éclairage électrique ; la division entre les classes 2 et 3 est, d'ailleurs, souvent peu marquée ; 40 Locomobiles et machines demi-fixes ; 50 Machines pour usages spéciaux, tels qu'extraction et épuisement dans les mines, élévation d'eau, compression de l'air, laminage; 6° Locomotives (que nous citons pour mémoire seulement) ;
7° Machines marines ;
8° Machines spéciales et diverses, rotatives, à réaction, servomoteurs, etc. Nous rappelons que nos énumérations sont loin d'être