Annales des Mines (1890, série 8, volume 17)
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REVUE DE L'ÉTAT ACTUEL
DE LA CONSTRUCTION DES MACHINES.
complètes et que nous ne citons pas tous les types
de
machines. I° GRANDS MOTEURS D'ATELIERS. - Lorsqu'on désire
surtout la sûreté et la régularité de la marche, et qu'on dispose d'emplacements et de capitaux suffisants, on préfère généralement comme moteurs des machines à marche lente. Machines à balancier. Le type de la classe de machines qui nous occupe était autrefois là machine à balancier; aujourd'hui on n'en construit plus guère. Tandis qu'on en voyait plusieurs à l'Exposition de 1878, l'Exposition de 1889 n'en montrait que deux, celles de Powell et de MM. Casse, cette dernière d'un système tout spécial, avec articulation oscillante du balancier. Cet abandon s'explique aisément il paraît difficile de justifier, par des motifs autres que l'attachement aux anciennes traditions, la complication de l'attirail de ces machines, qui rappellent que la vapeur a été d'abord employée à l'épuisement de l'eau des mines. Les machines à balancier, il est vrai, ont longtemps fonctionné et fonctionnent encore aujourd'hui pour ainsi dire sans usure : il faut reconnaître toutefois que cette précieuse qualité ne tient pas uniquement au système, mais aussi à la grande lenteur de la marche et aux faibles pressions adoptées autrefois. Ce n'est pas, d'ailleurs, sans un certain regret que nous voyons disparaître cette belle machine à la marche majestueuse. Parmi les plus grands appareils fixes à balancier qui aient été construits, je citerai la machine Corliss, do l'Exposition de Philadelphie, en 1876, à deux cylindres de lm,016 de diamètre, avec une course de 3'1,050, réglée à 36 tours par minute. Cette machine actionne au:
jourd'hui les ateliers Pullman, à Pullman, près Chicago.
Machines horizontales à un cylindre.
Comme mo-
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teur d'atelier de puissance moyenne, la machine horizontale à un cylindre continue à être fréquemment employée, à cause de sa simplicité ; la distribution se fait surtout par mécanismes à déclic commandant des soupapes, des distributeurs oscillants ou des tiroirs plans. Farcot a exposé une machine de ce genre de dimensions exceptionnelles : le diamètre du cylindre est de 1 mètre, la course de 1m,800. La jante du volant, d'un diamètre de 10 mètres, pèse 21.000 kilogrammes. Les applications d'un moteur fixe de pareilles dimensions sont rares, et, le plus souvent, il y aura avantage, pour les grandes puissances, à faire usage de plusieurs moteurs séparés. Mais on voit aujourd'hui qu'on peut établir en toute certitude des moteurs fixes de 1.000 chevaux et plus, puissance faible, d'ailleurs, si on la compare à celle des machines marines. Un très grand cylindre a l'avantage d'offrir une surface de parois réduite relativement à son volume, ce qui doit diminuer la consommation de vapeur ; il est vrai que la dimension de la machine en limite la vitesse, et l'augmentation de vitesse est, comme nous l'avons vu, un autre moyen d'atténuer l'action des parois. Machines horizontales à deux cylindres attaquant deux manivelles. La machine compound horizontale à deux cylindres attaquant deux manivelles à angle droit calées aux extrémités d'un arbre unique, et avec distribution de la vapeur par mécanismes à déclic, semble être le type
favori du moteur d'atelier, à en juger par l'Exposition de 1889. L'extension de ce type est un des faits saillants que nous puissions signaler dans la construction des machines ; il n'est d'ailleurs pas nouveau : on voit dans l'Engineering du 19 mai 1876, p. 412, le dessin d'une Corliss compound horizontale de 1.000 chevaux.
Citons, entre autres, à l'Exposition de 1889, les machines à soupapes Sulzer, exposées par les frères Sulzer