Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1890, série 8, volume 17)

REVUE DE L'ÉTAT ACTUEL

DE LA CONSTRUCTION DES MACHINES.

moins par le courant et obstruant plus ou moins l'orifice d'aspiration d'un petit ventilateur monté sur l'arbre de la machine. Suivant l'obstruction plus ou moins grande de cet orifice, le ventilateur produit un vide plus ou moins fort sous un diaphragme, qui commande un papillon sur l'admission de vapeur. La consommation de vapeur de ces appareils est considérable, mais sans être extravagante comme dans les anciennes machines à réaction, puiqu'on arrive au chiffre de 20 kilogrammes environ par cheval-heure. La turbine à vapeur Parsons est décrite dans le Port. e'con. de mach.,

détail par M. II. de la Goupillière (Annales, s. 7, t. XVI,

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t. XIV, p. 54; l'Engineering du 20 sem. 1888, p. 478; la Z. des V. D. I., 1889, p. 606, etc. La turbine à vapeur de Dow (Rail road gazette du 24 janvier 1890) se compose d'une série de turbines cen-

trifuges concentriques, montées sur un axe unique, et séparées par des distributeurs fixes ; cette disposition tient compte de la dilatation continue de la vapeur à mesure qu'elle se détend. Deux groupes semblables sont montés symétriquement sur un même axe, et pour éviter tout frottement en bout, résultant de poussées longitudinales inégales sur cet arbre, l'admission de vapeur se

fait entre les deux groupes par une fente circulaire en partie obstruée par un disque plein monté sur l'arbre; si ce disque se déplace légèrement d'un côté, il augmente l'admission de vapeur du côté opposé ; il en résulte une augmentation de poussée longitudinale qui ramène le disque à sa position moyenne. Un mode intéressant de travail de la Pulsomètres.

vapeur, pour l'élévation de l'eau, se voit dans le

pul-

somètre, où tout mécanisme est supprimé, à l'exception d'une soupape fort simple qui distribue la vapeur dans l'une ou l'autre chambre de l'appareil, de petites soupapes de rentrée d'air et des clapets d'aspiration et de refoulement de l'eau. Le fonctionnement en a été décrit avec

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p. 101, et Cours d'exploitation des mines, t. II, p. 325). On emploie fréquemment cet appareil commode, dont on construit des types assez nombreux. On trouvera dans les Machines marines de Bienaymé, p. 331, des renseignements sur leur fonctionnement, d'où il résulte que la consommation de vapeur par cheval en eau élevée et par heure diminue avec la hauteur du refoulement. On annonce que certains pulsomètres consomment 1,5 kilogrammes de vapeur pour élever 1.000 litres d'eau à 10 mètres. Servo-moteurs. Les servo-moteurs sont fréquemment employés pour la commande du changement de marche des grandes machines ( marine , laminoirs réversibles, moteurs d'extraction, quelquefois même locomotives, application parfois moins justifiée), pour la commande par un régulateur de mécanismes de détente variable, pour la manuvre du gouvernail des navires, et de divers engins, quelquefois de treuils. On peut les

classer en deux catégaries , suivant qu'ils consistent essentiellement en un piston avec simple déplacement rectiligne plus ou moins étendu, ou en une machine à mouvement de rotation. Nous n'insisterons pas sur les mécanismes simples qui conviennent au premier cas ; nous dirons quelques mots du principe de la disposition la plus fréquente dans le second : le servo-moteur a deux cylindres attaquant deux manivelles à angle droit, avec distribution par tiroirs sans recouvrements ; on peut intervertir les côtés de l'admission et de l'échappement, à l'aide d'un système composé de deux tiroirs superposés, l'un commandé par un levier de manoeuvre, l'autre par le servo-moteur même. Dans leur position moyenne, tout passage de vapeur est interrompu ; si l'on déplace le tiroir supérieur d'une quantité déterminée, on produit une admission de vapeur pour la marche avant ou arrière, suivant le sens du déplacement ; le servo-moteur se met