Annales des Mines (1890, série 8, volume 17)
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DE LA CONSTRUCTION DES MACHINES.
REVUE DE L'ÉTAT ACTUEL
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en mouvement et déplace à son tour le tiroir inférieur; quand celui - ci a parcouru un chemin égal au déplacement du tiroir supérieur, tout passage de vapeur est de nouveau intercepté et la machine stoppe, après avoir fait un nombre de tours dans un sens ou dans l'autre, en relation précise avec le déplacement du levier de manoeuvre. C'est ainsi que les machines à gouverner répètent, avec une docilité étonnante, les mouvements que le timonier imprime à une roue en miniature qu'il peut pousser du bout du doigt. Les dispositions principales des servo-moteurs sont décrites dans le Constructeur de Reuleaux, trad. Debize, 3' éd., p. 957. On ne recherche nullement, dans ces appareils, l'économie de vapeur. Travaillant toujours à pleine pression, sans détente, ils conviennent aussi pour l'emploi de l'eau en charge au lieu de vapeur. CHAPITRE VI. DÉTAILS DE CONSTRUCTION DES MACHINES A VAPEUR,
Nous ne pourrions, sans allonger outre mesure notre travail, nous étendre sur les détails de construction des machines, malgré l'intérêt du sujet. Nous signalerons quelques points qui nous paraissent caractériser la pratique actuelle. A peu d'exceptions près, d'ailleurs, les principales dispositions adoptées aujourd'hui ne sont pas nouvelles : nous les trouvons déjà décrites dans les Rapports du jury de l'Exposition de 1878 (Machines, etc., par M. flirsch, p. 165 à 168). Bâtis.
Les machines horizontales ont souvent
le
bâti à baïonnette ou américain, reliant solidement le
fond du cylindre, au palier de l'arbre moteur ; le cylindre ne fait guère que poser sur la fondation. Dans les petites
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machines, la liaison est encore plus satisfaisante, lorsqu'on fait usage d'un arbre coudé porté entre deux paliers placés de part et d'autre de l'axe du cylindre ; ces paliers peuvent être venus de fonte avec le bâti; le cylindre, de faibles dimensions, se monte parfois en porteà-faux. Dans les machines pilon, marines et fixes, on remplace souvent aujourd'hui l'un des deux jambages en fonte qui portent le cylindre par des colonnettes en fer, plus légères et permettant une visite plus facile du mécanisme. On voit même, dans les petits appareils, les cylindres entièrement portés sur colonnettes en fer.
L'exécution des cylindres exige une grande expérience et pour le tracé des modèles et pour Cylindres.
le choix des fontes. Trop souvent dans les pièces un peu compliquées il se produit des cassures ou des fentes plus
ou moins graves. La chemise intérieure, sur laquelle frotte le piston, est une pièce rapportée dans les grands appareils, avec joints aux deux extrémités ; on la coule en fonte dure. On a même fait quelques essais d'acier trempé, sans que le procédé soit encore entré dans la pratique. Tout le reste des cylindres est coulé en fonte douce ; il convient alors de rapporter la table du tiroir, sujette à usure, ou du moins de prévoir le montage d'une
table rapportée après usure. Comme précaution pour éviter les cassures, citons la construction de cylindres de machines horizontales en deux moitiés assemblées à brides, la jonction se faisant sur un plan perpendiculaire
à l'axe du cylindre dans lequel, bien entendu, on rapporte une chemise. Dans le montage des grandes machines marines, on tient compte des dilatations inégales des cylindres et l'on ménage en conséquence des jeux lors de leur assemblage à froid. Pistons.
On coule en acier les grands pistons. Pour