Annales des Mines (1890, série 8, volume 17)
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REVUE DE L'ÉTAT ACTUEL
Le condenseur est parCondenseurs indépendants. fois indépendant de la machine motrice qu'il dessert, sa pompe à air étant commandée par un moteur auxiliaire';
il peut alors recevoir la vapeur de plusieurs machines séparées, et l'on est libre de donner à la pompe à air la vitesse qu'on juge convenable, vitesse qui peut varier suivant les besoins. Nous citerons des exemples de cette disposition, qui avait été recommandée par Gallon dans son Cours de machin-es, aux mines de Lens, et dans des installations d'éclairage électrique par Weyher et Riche. moud.
Dans les grandes machines marines, nous avons vu que la pompe de circulation du condenseur à surface est généralement commandée par un moteur auxiliaire, dont la vitesse peut varier suivant la température de l'eau de mer et l'allure de la machine. La pompe à air, dans le cas du condenseur à surface, peut être de dimensions fort réduites ; on préfère cependant ne pas la diminuer autant qu'il serait possible, afin de pouvoir, au besoin, condenser par mélange. Lors Refroidissement de l'eau de condensation. que la quantité d'eau disponible est faible, on peut la faire repasser indéfiniment au condenseur après l'avait refroidie, en la mettant en contact avec l'air à l'état de
pluie. A cet effet, on la fait souvent couler sur des fagots disposés en étages superposés ; on remplace parfois les
fagots par des tôles perforées ou quelque disposition analogue pour diviser l'eau. On peut même simplement envoyer l'eau dans un bassin par une série de jets très divisés, comme l'ont fait E. et P. Sée, de Lille. Dans tous les cas, l'emplacement occupé est considérable et le voisinage de l'appareil est désagréable par la buée qu'il dé. gage. On évite ces deux inconvénients en employant un courant d'air forcé par un ventilateur à travers un appa.
ÉTAT ACTUEL DE LA CONSTRUCTION DES MACHINES.
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reil réfrigérant beaucoup plus petit, enfermé dans une enveloppe en tôle, avec cheminée de dégagement de l'air
et de la vapeur. Tel est le condenseur Chaligny, décrit dans le Bulletin de la Société d'encouragement d'août 1888.
Lorsqu'on doit faire usage de ces appareils réfrigérants, il y a intérêt évident à élever le plus possible la température de condensation. Condenseurs-éjecteurs. Le condenseur-éjecteur, qui ne tient pour ainsi dire pas de place, peut remplacer le condenseur par mélange et sa pompe à air. C'est une sorte d'injecteur, qui reçoit la vapeur d'échappement et l'eau, et donne un jet animé d'une vitesse suffisante pour sortir d'un milieu où règne une faible pression, en surmontant celle de l'atmosphère. Les appareils récents, construits notamment par MM. Grau et Kôrting, n'ont plus le jet auxiliaire de vapeur prise à la chaudière, qui
rendait peu économique le condenseur-éjecteur Morton
une soupape, sur le tuyau d'arrivée de vapeur d'échappement, s'oppose à tout retour d'eau dans le cylindre. Ces appareils donnent un bon vide, mais ils exigent beaucoup d'eau. Pour le meilleur fonctionnement, il convient que l'eau pénètre dans l'éjecteur avec une pression
de 5 à 6 m., et s'écoule librement au débouché. La marche en est cependant possible avec une légère aspiration de l'eau et un refoulement à une faible hauteur. Le condenseur-éjecteur s'applique aisément à des machines qui échappent dans l'atmosphère, lorsqu'on dispose d'un courant d'eau. (A suivre.)
Tome XVII, 1890.
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