Annales des Mines (1890, série 8, volume 18)
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GÉOLOGIE DES PYRÉNÉES OCCIDENTALES.
CÉNOMANIEN.
caire à Caprine adverse forme sur le versant oriental du bombement de Sainte-Suzanne une bande bien limitée,
allant d'Orthez à Biron, et que cette formation est re. présentée sur le versant occidental par le Flysch à Orbi. tolina concave reposant également sur le Gault vaseux ou corallien. A Orthez, la bande de calcaire à Caprina se termine brusquement sous le château de Monca.de; sur son prolongement, on rencontre les brèches à élé. ments calcaires volumineux du moulin de Ribeaux et les couches marno-gréseuses et calcaires du Flysch signalées dans la coupe XXIII et fig. 23. On peut déduire de l'en. semble de ces considérations que le Flysch à Orbitolines doit correspondre dans le temps au calcaire à Caprines, Le Cénomanien des Basses-Pyrénées est donc représent
par deux formations d'origine et de composition diffé. rentes : le calcaire corallien à Caprine adverse et à Or. bitolina concave, et le Flysch à Orbitolina concave; le premier formant une bande très limitée, celui-ci recou. vrant de très grandes étendues. Facies. Le Flysch à Orbitolines dont la composition
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de la région, dans des bancs de brèches placés à la partie inférieure du Flysch. La limite supérieure est très incertaine; dans toute la région, il y a un passage ménagé entre les couches du Flysch à Orbitolines et celles du groupe Tu-Se. Ici, de même que dans les Pyré-
nées centrales, il est impossible d'établir une ligne de démarcation entre le Cénomanien et le Turonien, avec cette différence que nous n'avons pas encore trouvé de fossiles dans cette dernière formation. Épaisseur.
Le Flysch s'observe sur des largeurs
dépassant plusieurs kilomètres ; quelques auteurs, considérant cette formation comme une succession régulière, lui ont attribué une épaisseur considérable. Les observa-
tions de M. Jacquot le long de la falaise du golfe de
lithologique est très analogue à celle du Flysch alpin, doit
Gascogne, et celles que j'ai signalées en plusieurs points de la région, notamment le long de la voie ferrée de Pau à Oloron (coupe XXIX et fig. 29), montrent combien les couches du Flysch sont tourmentées ; il est impossible, en présence de si nombreux plissements accompagnés de fractures multiples, de fixer même approximativement la puissance de cette formation.
être également considéré comme une formation de peu profonde.
de la région montagneuse une large bande flexueuse que
nier
Limites. La description des coupes générales a montré que le Flysch à Orbitolines repose en discordance dans le pays basque, au pied du versant septentrional
de la chaîne, sur la série cristalline, les schistes précambriens, le Trias et le Jurassique : les strates, en rapport avec ces divers terrains, renferment, comme on
l'a vu, des brèches et des conglomérats dont les
élé-
ments ont été empruntés à ces terrains, ainsi qu'aux dia. bases ophitiques. A. Orthez et à Sainte-Suzanne, le Flysch paraît être concordant avec les assises marno-calcaires
du Gault. Il faut cependant noter la présence de débris de calcaire à Horiopleura Lamberti en plusieurs points
Étendue.
Le Flysch à Orhitolines forme à la base
l'on suit depuis l'Océan jusque dans les Hautes-Pyrénées. Sa limite méridionale peut être fixée par une ligne conventionnelle passant par Hendaye, Ascain, SaintPée-sur-Nivelle, Espelette, Cambo, Hasparren, Iholdy, Gotein, Eyssus, Sévignac et Asson ; la limite septentrionale par une ligne passant par Bidart, Villefranque , IBeiscleaehee , Saint-Martin, Sauveterre, Navarrenx, Estia-
Nay. Cette bande n'est pas absolument continue; elle est parfois accidentée par des bombements et des cassures transversales. Le Flysch forme également une large bande entre Salies et Bérenx; il affleure à l'ouest d'Orthez et de Cassaber et au sud-est d'Oraas.