Annales des Mines (1890, série 8, volume 18)
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STRUCTURE DE LA RÉGION PARCOURUE. GÉOLOGIE DES PYRÉNÉES OCCIDENTALES.
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crétacées sont assez régulièrement inclinées vers le nord, mais la série est brusquement interrompue au nord de Mouguerre par une faille longitudinale (0.30° S,-E. 30°N.) qui met en contact les couches à Ammonites Jacguoti et le Garumnien avec le Cé,nomanien (coupe XII et fig. 12). Plus à l'ouest au sud de Saint-Pierre-d'Irube le Danien inférieur butte contre les calcaires à Nummulites perforata (coupe XI et fig. 11) (*). Argiles salifères de Ville franque ; cassure transversale Nous avons vu que les assises de la vallée de la Nive. crétacées situées entre Lahonce et Villefranque sont brusquement interrompues à l'ouest d'Urcuit perpendiculairement à leur direction par une bande d'argiles bariolées salifères ; elles le sont également du côté de la vallée de la Nive : entre Villefranque et la saline de Sainte-Marie, les assises crétacées buttent inopinément contre des argiles bariolées, gypseuses et salifères, accompagnées de cargneules et traversées par des pointements très étendus de diabase ophitique ; un lambeau de calcaire cénomalien est aussi pincé au milieu de cette formation (coupe X et fig. 10). C'est en vain que l'on chercherait à établir
de la
une correspondance entre les assises crétacées rive droite de la Nive et celles qui se montrent sur la rive
gauche ; il est donc tout naturel de penser qu'on est en présence d'un décrochement horizontal ; la ligne de frac-
ture est sinueuse et se suit bien à partir du village Villefranque jusqu'au nord de la saline. Un témoin
de
de
cette inflexion brusque se rencontre à la porte de la entre les argiles bariolées salifères et l'Éocène se trouve pincé un lambeau des assises daniennes extrême:
ment disloquées; ce lambeau est rarement visible; ce
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n'est que l'automne dernier que j'ai pu en constater l'existence à la suite de l'ouverture d'une tranchée destinée à l'écoulement des eaux de l'étang de la saline, dont on craignait l'infiltration dans les galeries de la mine, à la suite d'affaissements. Il ne faut pas confondre ce lambeau de calcaires daniens avec les marnes que la Société géologique a observées en 1866 et qu'on avait rapportées au Crétacé (*) Ces marnes sont éocènes et représentent les couches analogues de la falaise de Biarritz.
La continuité de la bande des argiles bariolées d'Urcuit et de celle de Villefranque me paraît bien établie par la faille longitudinale de Mouguerre. Il me reste à parler de la continuation des argiles de Villefranque jusqu'au golfe de Gascogne.
Bande anticlinale des argiles salifères situées entre Les accidents qui ont l'Océan et la vallée de la Nive. affecté les strates de la falaise de Bidart (coupe IV et fig. 4, 4 bis), quoique d'une netteté remarquable, ont été cependant quelquefois mis en doute (**). L'anticlinal dessiné par
les couches crétacées supportant le 'four à chaux de la falaise est brusquement rompu ; l'axe du pli est occupé par un lambeau d'argiles bariolées gypsifères, large en ce point de quelques mètres seulement, buttant au sud contre le Garumnien et au nord contre un lambeau du Flysch à Orbitolines si puissamment développé au sud de Biclart. Les relations de ce lambeau avec les calcaires
éocènes de la pointe de Hindia sont masquées par les dunes, mais il n'est pas douteux qu'une faille f' ne s'interpose entre le Flysch et l'Éocène. Les couches daniennes (°i Benn. ext. de la Soc. géol. de France, à Bayonne, 1866, p. 17.
r) Stuart Menteath, Bull. soc. géol., 3° série, t. IX, p. 304,
("
Il y a lieu de signaler ici une faille dirigée sensiblement mettant
N.-S., située entre Mouguerre et Sainl-Pierre-cl'Irube et les couches en contact le Cenon-. )nien dont je viens de parler avec nummulitiques de Saint-Pierre-d'Irube.
séance du 4 avril 1881.
Voir Seunes, Bull. Soc. géol. de France, 3' série, t. XVI, p.787, séance du 18 juin 1888.