Annales des Mines (1890, série 8, volume 18)
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DE LA CONSTRUCTION DES MACHINES.
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REVUE DE L'ÉTAT ACTUEL
Cette représentation graphique fait bien voir l'extrême différence d'action des diverses parties de la surface de chauffe d'une chaudière. Le chiffre seul de cette surface ne peut donc rien nous apprendre sur les quantités de vapeur qu'elle peut produire. La connaissance de la surface de la grille et du régime de la combustion, c'est-a-
dire en somme du poids de combustible qu'on peut brûler par heure, nous donnera une idée plus exacte du
service que peut faire la chaudière. Pour ce poids de combustible, on pourra déterminer la plus grande valeur de la surface de chauffe qu'il convient d'adopter ; suivant qu'on se tiendra plus ou moins loin de cette limite supé-
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peut avoir, sur le régime de la combustion, c'est-à-dire sur la quantité de calories produites, soit l'augmentation de la chambre de combustion, soit l'élévation de la température des gaz.
La réduction de la surface de chauffe directe est, du reste, de si peu de conséquence qu'on n'hésite pas à placer dans les foyers de locomotives des écrans réfractaires pour protéger les plaques ou améliorer la combustion. On a même été plus loin en Hongrie, où M. Verderber a complètement supprimé le foyer métallique de la locomotive, qui est la partie la plus coûteuse de la chau-
dière, en y substituant une enceinte de briques. L'utilisation du combustible ne parait pas en avoir été notable-
rieure, l'utilisation du combustible sera plus ou moins
ment réduite. Les expériences de M. Anderson, en Suède,
complète. On voit aussi, sur le graphique, la grande production de la surface de chauffe directe, d'où peut venir l'idée,
donné les mêmes résultats favorables.
la suite d'un examen superficiel, de l'avantage qu'il y aurait à augmenter la surface de chauffe directe aux dépens de la surface indirecte. La quantité de chaleur produite par le foyer restant la même, la fraction cédée par rayonnement va se répartir sur une surface plùs grande; chaque mètre carré de la surface directe produira moins,
sur un foyer de locomotive dont les parois latérales et arrière étaient remplacées par des murs en briques, ont
Pour que la surface de chauffe soit bien utilisée, il faut que les gaz chauds circulent contre la tôle, et soient constamment brassés. Citons une disposition ingénieuse, due à M. Guebhard, pour obtenir cet effet autant que possible dans les chaudières tubulaires : une spirale en fer feuillard enroulée en hélice est placée
la production totale ne variera pas. Il ne serait cepen-
dans chaque tube. Ces spirales ont augmenté, dans
dant pas rigoureusement exact de dire que la quantité de chaleur passant dans l'eau par rayonnement (aire MNLP) est constante quand la surface soumise au rayonnement
quelques essais, le refroidissement des gaz (M. Bienaymé, Machines marines, p. 479) ; toutefois leur emploi ne s'est
varie ; une portion de cette chaleur, non absorbée par les tôles, passe dans les gaz et les échauffe davantage. Cet effet se produit surtout lorsque la chaleur rayonnante est reçue en partie, quelquefois même en totalité, par des parois de briques qui la rendent aux gaz en éle-
soit à cause de leur action fâcheuse sur le tirage. Une autre disposition curieuse est celle des tubes Serve, à ailettes, les ailettes étant placées dans l'intérieur du
vant leur température. En résumé, la chaleur totale reçue par la chaudière de surface constante ne doit guère varier, quelle que soit la surface directe, abstraction faite, bien entendu, de l'influence importante que
guère répandu, soit à cause des difficultés d'entretien,
tube parcouru
par les gaz chauds ; on augmente ainsi la
surface de chauffe non mouillée, qui offre, comme nous venons de le dire, la plus grande résistance au passage de la chaleur et qu'il y a, par suite, intérêt à étendre. L'essai de ces tubes à ailettes est intéressant ; en re-