Annales des Mines (1890, série 8, volume 18)
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REVUE DE L'ÉTAT ACTUEL
DE LA CONSTRUCTION DES MACHINES.
gard de l'utilisation meilleure du combustible qu'ils peuvent donner, il faut, bien entendu, tenir compte de leur
poids plus élevé, des difficultés plus grandes de net. toyage et peut-être aussi de leur poussée plus fortes sur les plaques tubulaires. La circulation active de l'eau de la chaudière a aussi de l'importance pour la bonne utilisation. Souvent on s'en préoccupe peu dans la construction des appareils; cette négligence n'est cependant pas générale : citons, par exemple, les tubes Field, les générateurs Dulac. Dans les
grandes chaudières, la circulation est très utile
pour
éviter des dilatations inégales de leurs diverses parties
c'est ainsi que les chaudières marines sont fréquemment munies d'appareils destinés à provoquer la circulation et à éviter qu'il ne reste de l'eau froide au bas du générateur plusieurs heures après l'allumage. La quantité de chaleur transmise par une même surface peut être augmentée, et les gaz de la combustion refroidis davantage, si l'on chauffe méthodiquement l'eau, prise à la température ambiante ou à celle du condenseur, au lieu de l'introduire immédiatement dans la chaudière, où règne la tempéraure la plus élevée atteinte par la vapeur. L'effet du chauffage méthodique de l'eau avant sa va-. porisation est représenté par le diagramme de la M. 2,
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n'arrivent pas à chauffer l'eau jusqu'à la température de vaporisation : le diagramme des échanges de chaleur serait celui de la fig. 3, Pl. X. On recueille bien un certain nombre de calories supplémentaires, mais à l'aide d'un appareil coûteux comme installation et entretien
l'avantage n'en est donc pas toujours bien grand. Ce qu'il faudrait au contraire, c'est, étant donnée une chau-
dière d'une surface de chauffe déterminée, qui sera 35 à 40 fois celle de la grille dans le cas du tirage naturel, décomposer cette surface en deux parties, l'une, AI, (fig. 2), communiquant la chaleur de vaporisation à l'eau, l'autre, IK, l'échauffant méthodiquement. La chaleur nécessaire pour chauffer l'eau jusqu'au point de vaporisa-
tion sera souvent le quart environ de la quantité totale qu'il faut lui fournir ; la partie IK, qui produit cet échauffement, étant la moins active de la surface, devrait souvent être environ la moitié de cette surface totale. Il semble que les meilleures chaudières seraient celles qui réaliseraient ce chauffage rationnel de l'eau : on ne
voit que rarement des dispositions étudiées suivant ce programme ,parmi les types innombrables de ces appareils. Études expérimentales des chaudières. En pratique,
que celle des gaz s'abaisse suivant JK ; la quantité de chaleur transmise étant représentée par l'aire J KHI. On obtient cet effet, en partie du moins, à l'aide des
on demande aux générateurs de donner par unité de temps un poids déterminé de vapeur à une pression fixée ; cette vapeur doit être aussi sèche que possible. L'unité de temps généralement employée est l'heure. Suivant les cas, le poids de vapeur à produire sera constant ou devra pouvoir varier entre des limites plus ou moins éloignées. C'est cette production qui caractérise un générateur et qu'on doit indiquer pour faire
réchauffeurs placés sur le trajet des gaz quittant la chaudière proprement dite ; je dis, en partie, car les réchauffeurs sont d'ordinaire une addition à des chaudières qui
connaître les services qu'il peut rendre : ne perdons pas cette occasion de critiquer la fâcheuse expression, trop souvent employée encore, de puissance en chevaux d'un
ont déjà une grande surface de chauffe, de sorte que,
générateur.
Pl. X, également empruntée à l'ouvrage de Ser :
la
température de l'eau varie suivant la courbe HI, tandis
même en ayant eux-mêmes une surface considérable, ils
Une production donnée s'obtient en brûlant un certain