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REVUE DE L'ÉTAT ACTUEL

poids d'un combustible déterminé : le nombre de kilogrammes vaporisés par kilogramme de combustible caractérise un générateur ; ce nombre varie d'ailleurs pour un même générateur avec le chiffre de la production, Pour être précis, il faut donner la température de l'eau d'alimentation ; parfois, on ramène par le calcul la quantité d'eau vaporisée à ce qu'elle serait si l'eau était prise

à 0 et si la vapeur était formée à 100 degrés. Il

con-

vient de ne jamais oublier, en pareil cas, lorsqu'on cite des chiffres d'expériences, d'indiquer comment ils sont établis. La détermination exacte de la quantité d'eau vaporisée par un combustible est difficile, parce qu'a la fin de l'expérience le feu doit se trouver dans le même état qu'au

début : on ne peut guère qu'apprécier approximativement le poids et l'état du combustible sur les grilles au début et à la fin de l'essai. En outre, il ne suffit pas de constater le poids d'eau introduit dans la chaudière pour y maintenir un niveau constant : il faut connaître, pour une expérience précise, la proportion d'eau entraînée par la vapeur. Cette expérience n'est pas aisée ; aucun des procédés connus (méthode calorimétrique de Ilirn, em-

ploi de sel dissous dans l'eau et dosé dans la

vapeur

humide, ou dans la chaudière avant et après l'essai, etc., n'est entièrement satisfaisant ; voir le Traité des machines à vapeur de Sinigaglia, trad. de Billy, p. 23). Ces expériences sont nécessaires pour apprécier une chaudière (et souvent la machine qu'elle alimente), en employant un combustible de qualité donnée elles servent aussi à déterminer la valeur de divers combustibles, brûlés sous une même chaudière. Nous signalerons ici les Études sur les pouvoirs calorifiques des houilles, par M. E. Cornut, publiées, en 1886, par la Société industrielle du nord de la France. On trouve dans les ouvrages sur les chaudières, et

DE LA CONSTRUCTION DES MACHINES.

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dans les journaux techniques, un grand nombre de résul-

tats d'essais de chaudières. En général, chacun de ces essais porte sur un seul type de générateurs fonctionnant à une allure déterminée : il est donc difficile d'en tirer des conclusions générales et notamment de dire quels sont les meilleurs types d'appareils et quelles sont les dispositions les meilleures d'un type donné. Citons, au hasard, les essais relatés dans la Zeitschrift des V. D.

I. 1887, p. 974, dans l'Engineering, 1890, ler sein., p. 461, et 2e sein., p. 53 et passim (Br. Donkin et Kennedy). On peut dire que le fonctionnement d'un générateur, est, dans l'état actuel de la construction, très -satisfaisant si, sur 100 calories que peut fournir la combustion de la ,houille, 75 sont communiquées à l'eau de la chaudière ; les gaz chauds 'emporteront alors par exemple 15 calories ; 5 seront perdues par suite d'une combustion imparfaite des gaz et de certaines parties solides tombant dans le cendrier et 5 par rayonnement, conductibilité et autres causes. Ces chiffres varient d'ailleurs beaucoup suivant les expériences. Souvent l'eau recueille bien moins de 75 calories sur 100. Inversement, l'Engineering (1889, 2e sem., p. 608) cite l'exemple remarquable d'une chaudière Thornycroft, qui aurait utilisé 87 calories sur 100, 11 calories étant emportées par les gaz chauds, et 2 perdues par rayonnement et autrement ; ce dernier chiffre paraît bien faible.

Dans un mémoire publié à Vienne pour le Congrès international de mécanique appliquée de 1889 (Ueber Fortschritte der Pampfkessel-Revisions-Gesellschaften),

M. C. Thalwitzer a groupé les tableaux d'essais de 361 chaudières de types divers. On y trouve bien peu d'appareils ayant atteint le rendement de 75 p. 100; enfin l'examen des chiffres du tableau semblerait indiquer

un certain avantage des chaudières à foyer intérieur, non sans de nombreuses exceptions. Tome XVIII, 1890.