Annales des Mines (1890, série 8, volume 18)
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REVUE DE L'ÉTAT ACTUEL
DE LA CONSTRUCTION DES MACHINES.
Comme travail méthodique sur la question, pour un type tubulaire, nous citerons l'Étude expérimentale de la vaporisation dans les chaudières de locomotives, par M. l'ingénieur en chef Henry (1889). Cette étude porté sur une chaudière dont on faisait varier la longueur des tubes ainsi que certaines dispositions du foyer; en outre, l'intensité du tirage forcé variait aussi : le tra. vail de M. Henry donne les résultats les plus complets, ,dans les divers cas, sur la répartition de la chaleur totale, et sur l'activité de la combustion et de la production. En service courant, on ne saurait trop recommander la mesure constante des quantités de charbon et d'eau a,
consommées dans les chaudières ; ainsi qu'on la pratique
dans plusieurs établissements : le charbon n'est livré aux chauffeurs que par petites quantités soigneusement pesées, par exemple dans des wagonnets qui passent sur une bascule à l'entrée de la chambre de. chauffe. L'eau d'alimentation peut être facilement jaugée par un -compteur.
Reste enfin un troisième élément qu'il serait bien utile de contrôler également, les gaz de la cheminée. On ne le 'fait guère que lors d'expériences spéciales : il ne serait pas impossible cependant de les essayer d'une manière pour ainsi dire continue. Le courant qui traverse la che-
minée ne doit jamais renfermer de gaz combustibles, sans tenir toutefois un trop grand excès d'air.
Il est important aussi d'en noter la température. Le vol. L de l'Engineering donne, p. 384 et 413, la description de quelques appareils d'analyse des gaz de la combustion.
L'étude de la résistance Résistance des chaudières. des diverses parties d'une chaudière est, le plus souvent,
sommaire ou imparfaite : on se contente de calculer les sections des pièces principales en faisant les hypothèses
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les plus simples ; ainsi l'épaisseur des tôles des corps cylindriques est déterminée en supposant la section parfaitement circulaire ; on fixe le diamètre d'entretoises
qui relient deux faces planes en admettant que chacune d'elles supporte le rectangle formé par des axes tracés à égale distance des lignes d'entretoises ; l'espacement de
ces lignes est d'ailleurs souvent tracé au sentiment, d'après l'analogie avec des appareils construits. En
outre, les résistances sont calculées comme si la chaudière devait uniquement subir la pression hydraulique, à froid; à chaud, les diverses parties de la chaudière se dilatent inégalement, parce qu'elles sont soumises à des températures différentes et parfois aussi parce qu'elles sont formées de métaux différents. Comme nous l'avons déjà dit un peu plus haut, l'eau peut rester froide au fond d'une chaudière cylindrique à foyer intérieur (Engineering, 2° s., 1878, p. 284); dans une chaudière tubulaire, les tubes sont plus chauds que l'enveloppe extérieure; ils sont fréquemment en laiton, plus dilatable que le fer. Ils doivent donc pousser les plaques tubulaires, jusqu'à ce qu'elles soient suffisamment gonflées près des bords de ces plaques, au contraire, le tube doit se cintrer s'il est solidement encastré dans la plaque. Dans les chaudières du type locomotive, quand le ciel du foyer est entretoisé avec la partie supérieure de la boite à, feu, les tirants voisins de la plaque tubulaire sont comprimés et par suite souvent nuisibles plutôt qu'utiles cela tient à ce que le foyer, surtout s'il est en cuivre,
- s'élève dans la chaudière par la dilatation : la partie
centrale du ciel fléchit; mais près des bords, surtout près de la plaque tubulaire, très rigide, il ne peut céder et repousse son tirant. C'est pourquoi on trouve parfois, dans ce
cas, une rangée de tirants formés de deux
boucles qui peuvent se séparer, disposition assez bizarre,
car ou les boucles se séparent, et le tirant ne fonctionne