Annales des Mines (1890, série 8, volume 18)
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DE LA CONSTRUCTION DES MACHINES.
REVUE DE L'ÉTAT ACTUEL
pas, ou du moins n'est plus là que comme ces chaînes de sûreté des wagons de chemins de fer qui n'entrent en tension que lorsque l'attelage principal se rompt, ou les boucles restent en contact, et c'est une complication inutile.
Ces déformations sont étudiées par M. de Maupeou dans son Étude relative à l'action de la chaleur sur les parois des chaudières (Mémorial du génie maritime' ,
1889, p. 221).
Les dilatations contrariées soumettent les pièces à des efforts énormes : on s'en rend compte aisément en remarquant qu'une lame d'acier s'allonge d'environ 'millimètre par mètre pour un échauffement de 100 degrés et qu'il faut un effort de 20 kilogrammes par millimètre 'carré pour produire à froid le même allongement ou une compression égale. Ainsi une pièce d'acier échauffée de 100 degrés et comprise entre deux butées qui l'empêchent .de se dilater, sera soumise à une compression de 20 kilogrammes par millimètre carré de sa .section et exercera
une poussée égale sur chacune des butées. Cette conrïlL
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foyers de locomotives. Sous le nom de tôles d'acier pour chaudières, on entend aujourd'hui des tôles à résistance de rupture modérée (38 à 45 kilogrammes par millimètre
carré), à grand allongement avant rupture, laminées avec un métal très doux, se rapprochant souvent du fer fondu : c'est surtout le mode de fabrication par fusion, sur sole ou au convertisseur, que caractérise le mot acier. Pour les chaudières de dimensions modérées, fonction-
nant à pression moyenne, les tôles de fer suffisent. Il convient qu'elles soient ductiles, afin de se prêter aux petites déformations qui peuvent résulter d'efforts anormaux lors du rivetage ou par suite des dilatations ; c'est ainsi que pour des chaudières bien soignées on emploiera, dans les parties simplement enroulées, un métal ayant une résistance de 30 à 33 kilogrammes par millimètre carré, avec un allongement de 5 à 8 p. 100 sur 200 millimètres ; et pour les parties embouties, une tôle de même résistance, avec 12 à 15 p. 100 d'allongement. Dans les constructions communes, on emploie trop souvent des tôles aigres, totalement impropres à l'usage qu'on en fait. Mais lorsqu'on veut construire des chaudières de grandes
sidération explique les efforts considérables qui fatiguent certaines parties des chaudières, produisant des cassures ou des fentes en certains points, généralement toujours placés de même dans chaque type. On remarque quelquefois des faits analogues sur certaines pièces de machines ; à la suite de ruptures fréquentes, on renforce un certain organe ; les ruptures
dimensions, soumises à une pression élevée, ou bien lorsqu'on recherche une grande légèreté des appareils, on préfère souvent les tôles d'acier, qu'on peut faire travailler à un taux un peu plus élevé que le fer ; la différence n'est, d'ailleurs, pas considérable, les aciers employés étant très doux (charge de rupture 40 à ,45
continuent, ou bien se reportent sur une pièce voisine, et l'on ne remédie efficacement au mal qu'en donnant au contraire une certaine élasticité à des liaisons trop rigides, soumises à des efforts anormaux.
25 p. 100). On fait même parfois usage d'acier extra doux, à résistance inférieure à 40 kilogrammes pour parties fortement chauffées des chaudières. Les tôles d'acier, surtout avec de fortes épaisseurs , sont plus homogènes que les tôles en fer et présentent moins de défauts; elles se prêtent très bien à l'emboutissage ; les tôles fines en fer sont au contraire sujettes à se dé-
On emploie pour Nature du métal des chaudières. la construction des chaudières soit les tôles de fer, soit les tôles d'acier ; le cuivre sert fréquemment pour les
kilogrammes ; allongements moyens sur 200 millimètres,