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REVUE DE L'ÉTAT ACTUEL

fonctionner avec sécurité sans être capable de supporter

à froid la pression d'épreuve. Les cas d'explosions de chaudières anciennes, peu de temps après l'épreuve, qui ont été quelquefois rapportés, paraissent peu probants; si une chaudière est profondément usée, la moindre fatigue extraordinaire risque d'en amener la rupture; cette rupture pourra quelquefois ne pas être déterminée par l'épreuve qui ne met pas en jeu les tensions considérables dues aux dilatations inégales; mais dans bien d'autres cas, l'épreuve entraînera le retrait de l'appareil dangereux. Bien entendu, les épreuves réglementaires, si utiles qu'elles soient, sont loin de suffire pour assurer la sécurité, si l'on néglige de visiter et d'entretenir un générateur. La démolition des fourneaux en briques de certains types, nécessaire pour l'épreuve, est une gêne ; mais c'est la faute plutôt des dispositions mêmes de l'appareil que des exigences du règlement, car, indépendamment de l'épreuve, la prudence exige cette démolition, au bout d'un certain temps, pour l'examen des tôles. Classification des chaudières. Les générateurs peuvent se diviser en trois grandes catégories : les appareils à grands corps sans tubes ; les chaudières tubulaires; à tubes traversés par les gaz ; les chaudières à tubes remplis d'eau, qu'on peut désigner par l'épithète de tubule'es.

Certains types sont mixtes et pourraient appartenir à deux catégories différentes ou même aux trois. 1° CHAUDIÈRES A GRANDS CORPS SANS TUBES. - Pendant longtemps, ces chaudières ont été employées pres-

que exclusivement pour les installations fixes, quand des nécessités spéciales n'exigeaient pas de types moins encombrants ; aujourd'hui encore, elles comptent de nombreux partisans, qui justifient leur préférence par la

DE LA CONSTRUCTION DES MACHINES.

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simplicité de ces appareils, leur conduite et leur entretien faciles, même avec des eaux incrustantes. La plus simple de Chaudières cylindriques simples. de toutes les formes est le cylindre unique, fermé aux deux bouts ; cette disposition conduit à un volume très grand pour une surface de chauffe un peu étendue ; l'adopte surtout pour des chaudières chauffées par les flammes perdues de fours à réchauffer et à puddler, souvent avec la position verticale ; il convient en effet pour la bonne conduite des fours de troubler aussi peu que possible le tirage, et la place disponible est nécessairement minime. La situation élevée de ces générateurs à flamme perdue au milieu d'ateliers où travaille un nombreux personnel rend leur rupture particulièrement redoutable; le mode de chauffage n'en ménage d'ailleurs pas les tôles. Une étude sur ces chaudières par M. H. Cléry a paru dans les Annales, 70 S., t. XIV, p. 68. Chaudières à bouilleurs. Les chaudières à bouilleurs, d'un emploi si fréquent en France, permettent d'obtenir une surface de chauffe suffisante sans exagérer le volume outre mesure. Les bouilleurs, complètement enveloppés par les gaz chauds, doivent être reliés au corps

principal ou entre eux, de telle sorte qu'il ne puisse s'y former de chambres de vapeurs qui produisent la détérioration rapide de la tôle. La maçonnerie des carneaux doit être entretenue avec soin afin qu'il ne se fasse aucun passage direct de gaz chauds à la cheminée à travers des fissures. Il est d'ailleurs difficile de reconnaître si cette condition est bien remplie, sauf par une visite minutieuse.

Le nombre et la disposition des bouilleurs est variable; tantôt le foyer les chauffe directement, tantôt c'est le corps principal qui reçoit le « coup de feu ». lis se prêtent bien au chauffage méthodique de l'eau, qui peut les parcourir en sens inverse du courant gazeux qui les