Annales des Mines (1890, série 8, volume 18)
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REVUE DE L'ÉTAT ACTUEL
remplacent les énormes chaudières tubulaires, sont nombreuses. La difficulté la plus sérieuse, qui se présente quelquefois lorsqu'on veut pousser énergiquement
les feux, tient à la dimension un peu restreinte de la chambre de combustion ; les gaz mal brûlés donnent alors des dépôts de noir de fumée sur les tubes ; on fait disparaître ce défaut en brassant énergiquement les gaz à l'aide de jets de vapeur ou d'air comprimé dirigés audessus de la grille.
Types divers à gros tubes rectilignes.
Bien des types de chaudières tubulées comprennent de gros tubes
rectilignes, comme le type Belleville ; mais ils en diffèrent essentiellement en ce que ces tubes ne sont pas disposés de manière à former des serpentins, mais sont parcourus chacun par un courant distinct. Nous indiquerons quelques-uns de ces types, en signalant leurs caractères principaux. M. Olry, dans un travail sur les chaudières à petits éléments (Revue technique de l'Exposition de 1889, 6e partie, t. I, p. 479), donne une classification
simple des appareils de ce genre : une première classe comprend ceux dont les tubes, disposés en rangées verticales, sont reliés de proche en proche par des séries de
pièces de communication; tels sont, par exemple, les générateurs de Naeyer, bot, Lagosse et Bouché ; dans la seconde classe, chaque rangée verticale de tubes s'assemble sur deux longues pièces de raccord verticales ou inclinées (générateurs Babcock et Wilcox, Roser);
enfin dans la troisième classe, tous les tubes s'assemblent sur deux boîtes uniques, formées chacune d'une caisse plate en tôle entretoisée ; tels sont les générateurs Hanrez, Lagrafel et d'Allest. Souvent ces générateurs ont des tubes plus longs et moins nombreux que le générateur Belleville ; la grille n'existe alors que sous la partie antérieure du faisceau de tubes, et des chicanes en tôle, à peu près verticales,
DE LA CONSTRUCTION DES MACHINES.
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dirigent les gaz chauds autour des tubes, en empêchant l'écoulement direct vers la cheminée. Avec les tubes courts, les chicanes sont voisines de l'horizontale.
Ajoutons que souvent, pour éviter les difficultés de conduite d'une chaudière à très faible volume d'eau, les tubes sont en communication avec un récipient supérieur d'assez forte capacité, à moitié plein d'eau : ce récipient
est ou soustrait entièrement à l'action des gaz chauds, ou seulement en contact avec des gaz déjà fortement refroidis, de minimes
sorte que les chances d'avaries y sont
Dans la chaudière de Naeyer, les tubes, inclinés sur l'horizon, sont emmanchés à chaque extrémité à l'aide de joints cônes, dans des boîtes qui les font communiquer deux à deux ces boîtes sont elles-mêmes reliées entre elles par d'autres boîtes, l'assemblage étanche se faisant à l'aide de bagues à double cône serrées par des boulons. lin corps cylindrique assez grand reçoit la vapeur produite par les tubes; l'alimentation se fait dans la vapeur, à la partie supérieure de ce corps cylindrique de gros tuyaux de communication extérieure amènent l'eau à la partie la plus basse des communications des
tubes. L'eau d'alimentation peut passer au préalable dans un réchauffeur tubulé. Le générateur Root est déjà ancien : il était exposé en 1889 par le constructeur Conrad Knap. Il diffère en prin-
cipe du type de Naeyer, surtout par la disposition et le montage des pièces de raccord des tubes, chaque bout de tube s'assemblant sur une boîte spéciale.
La chaudière Lagosse et Bouché est caractérisée par la division du faisceau de tubes en deux groupes : le groupe inférieur, directement chauffé, comprend le tiers environ des tubes; chacun de ces deux groupes est muni d'un collecteur spécial de vapeur qui se rend au grand corps cylindrique supérieur. L'appareil est complété par