Annales des Mines (1890, série 8, volume 18)
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DE LA CONSTRUCTION DES MACHINES.
REVUE DE L'ÉTAT ACTUEL
ce gépérateur ; il serait intéressant de savoir quelle doit être la pression communiquée dans la pompe alimentaire à l'eau pour la forcer à traverser le mince conduit où elle se vaporise. Le tube Field est fermé Chaudières à tubes Field. .à l'une de ses extrémités, l'autre servant à l'entrée et à la sortie de l'eau, qui est guidée par un tube intérieur, ouvert aux deux bouts et débouchant à quelques centimètres de l'extrémité fermée. Malgré la circulation active produite par les différences de densité, lorsque les eaux sont incrustantes, le bout des tubes s'entartre parfois et
finit par se brûler. Le type ordinaire de chaudière Field est cylindrique vertical ; le foyer intérieur est également cylindrique, la
cheminée est au centre et les tubes pendent au-dessous ,du ciel du foyer. Malgré la présence d'un obturateur suspendu sous la cheminée, les gaz chauds ne sont pas bien
dirigés et ont tendance à s'échapper peu refroidis; en outre, la cheminée traversant la vapeur peut s'échauffer beaucoup et risquer de s'altérer rapidement. Néanmoins, le type est simple, assez commode et souvent employé pour de faibles et moyennes puissances lorsqu'on ne recherche pas une grande économie de combustible. On trouve assez souvent des chaudières Field à la suite des fours à réchauffer pour utiliser la chaleur perdue : elles sont assez faciles à installer et ne gênent nullement le tirage du four. Quelquefois, on supprime la cheminée cen-
trale, qui présente quelque danger, en divisant en deux le foyer, à sa partie inférieure, par un mur en briques et faisant redescendre les gaz dans un carneau inférieur. Le tube Field s'applique, en outre, à un grand nombre de générateurs, parfois avec une direction horizontale. Il est facile à monter et à démonter, le joint dans la plaque tubulaire se faisant par une portée légèrement conique, sur laquelle l'appuie la pression de la vapeur.
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Toutes ces chaudières ont des volumes d'eau assez grands dans des corps fortement chauffés et ne présentent, par suite, nullement la sécurité des appareils tubulés que nous avons examinés plus haut.
En principe, le générateur Collet se rapproche des appareils Field, bien que semblable en apparence aux types à gros tubes rectilignes ; mais ses tubes ne commu-
niquent avec les collecteurs que par une extrémité, et contiennent d'autres tubes concentriques qui amènent jusqu'au fond fermé l'eau à vaporiser. M. de Maupeou a publié, dans le Mémorial du génie maritime (2' et 30 liv. de 1890), une étude intéressante des générateurs tubulés, accompagnée de planches nombreuses et contenant des descriptions très claires de types variés ; il a spécialement examiné leur application à la marine.
L'emploi d'une chaudière à Chaudières sans foyer. grand volume d'eau a des avantages spéciaux : on peut, pendant un certain temps, pour forcer la production, suspendre l'alimentation ; en outre, un léger refroidissement de la masse d'eau lui permet de céder à la vapeur, pendant une certaine période, plus de calories qu'elle n'en reçoit du foyer. On peut même supprimer complètement
l'alimentation et le foyer, et prendre toute la chaleur emmagasinée dans l'eau : tel est le fonctionnement de la chaudière Lamm et Francq, commode pour les locomotives de tramways. L'eau est chauffée, au préalable, jusqu'à 200 degrés environ, à l'aide de vapeur empruntée à des générateurs fixes ; puis cette eau produit de la vapeur qui est généralement ramenée à une pression constante assez faible (3 kilogrammes effectifs par centimètre carré, par exemple), pour faire travailler le moteur toujours de
même. Après cette détente, la vapeur traverse un sécheur, placé dans la chaudière ; elle peut s'y surchauffer. Un calcul simple montre que 1.000 kilogrammes d'eau,