Annales des Mines (1890, série 8, volume 18)
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REVUE DE L'ÉTAT ACTUEL
Nouvelle mécanique industrielle; Bienaymé, les Machines marines; Grashof, Theoretischen Maschinenlehre ; Hartmann, die Pumpen; G-. Richard, Revue générale des chemins de fer (1882, 2e sem., p. 200). Ce dernier travail contient une bibliographie étendue, et la description d'un grand nombre de types divers. Lorsqu'on ne tient pas à l'aspiration de l'eau, souvent peu utile, l'injecteur peut se réduire à des pièces d'une
extrême simplicité et sans aucun organe mobile, autre que les robinets de prise de vapeur et d'eau, et la soupape 'de refoulement, qui n'est pas indispensable sur l'in-
jecteur, la chaudière devant toujours en porter une. Tel est par exemple l'injecteur Friedmann, largement appliqué sur les locomotives (fig . 9, Pl. X), composé, en plus .des organes essentiels, qui sont la tuyère à vapeur T, la cheminée C, débouchant dans le trop plein TP et le divergent D, du cône supplémentaire C' dont l'effet est mal expliqué. Cet injecteur est d'un fonctionnement aisé, et peut prendre de l'eau chaude jusque vers 50 degrés. Un
tel appareil ne peut guère manquer que par obstruction accidentelle des cônes. Nous appellerons l'attention sur le nouveau type de Friedmann, fig . 10, Pl. X, où le cône supplémentaire est relié complètement à la paroi externe de l'appareil, tandis que l'eau circule des deux côtés de ce cône dans la première disposition : le fonctionnement reste très bon. On remarquera aussi la grande facilité de démontage du nouveau type : en dévissant le bouchon B, on peut retirer le système des cônes intérieurs.
Les injecteurs aspirants ont, au contraire, des pièces mobiles. C'est souvent une aiguille comme dans l'injecteur primitif de Giffard, encore fort employé; cette aiguille bouche plus ou moins la tuyère et permet, pour l'amorçage, l'envoi d'un jet ténu de vapeur qui aspire l'air, puis l'eau. Comme type récent d'injecteur aspirant
DE LA CONSTRUCTION DES MACHINES.
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de manoeuvre facile et à débit très variable, nous citerons celui de Sellers.
Le type aspirant de Gresham, pour les locomotives, est extrêmement compact, car il contient, en une seule pièce montée sur la façade arrière de la chaudière, la prise de vapeur et la chapelle de refoulement : deux tuyaux intérieurs, et par suite non soumis à la pression, amènent la vapeur à l'injecteur et conduisent l'eau vers l'avant la tuyauterie extérieure est réduite autant que
possible.
L'injecteur est généralement employé pour les locomotives, car il est bien moins sujet aux avaries que les pompes à marche rapide. On s'en sert souvent pour les générateurs fixes, et rarement dans la marine. Avec les eaux, qui peuvent être assez chaudes, venant des condenseurs à surface, le fonctionnement pourrait en être incertain. Remarquons que l'un des inconvénients de l'injecteur pour les machines à condensation, l'entraîne-
ment de l'air, est facilement évité en fermant le trop plein par un clapet, comme dans l'injecteur Friedmann, ou autrement.
L'injecteur a l'avantage de ne donner lieu qu'à une faible perte de chaleur au dehors, par rayonnement et conductibilité : presque toute la chaleur prise à la chaudière est transformée en travail de refoulement ou em-
ployée à chauffer l'eau. Remarquons bien cet emploi pour le chauffage d'une fraction de la chaleur, fraction importante : si l'injecteur est un excellent appareil avec les chaudières ordinaires imparfaites, où l'eau n'est pas méthodiquement chauffée, il perd son avantage quand on fait usage de réchauffeurs convenablement disposés : car
dans ces réchauffeurs il faut introduire l'eau froide, et non pas déjà chauffée aux dépens de la vapeur de la chaudière.
La pression de la vapeur qui fait fonctionner un injec-7.