Annales des Mines (1890, série 8, volume 18)
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544 NOTES SUR L'INDUSTRIE DE L'OR ET DU PLATINE
20 à 40 mètres ; dans des cas exceptionnels elle atteint 100 mètres. La couehe stérile qui surmonte le gisement a généralement une épaisseur variable de 0 à 4 mètres. Sur la rivière Miass, on cite une couche de sable aurifère qui se trouve à 18 mètres au-dessous du sol; une autre près d'Ekaterinembourg se trouve à une profondeur de 40 mètres. Fréquemment les couches productives sont surmontées par des tourbières et l'on donne dans le pays le nom général de tourbes à tous les stériles supérieurs; on appelle plotele le sol sur lequel se sont déposées les alluvions aurifères. La teneur des sables varie dans l'Oural entre 0gr,8 et 2gr,6 par tonne de minerai. Quelquefois cette teneur s'élève jusqu'à 5gr,20 et, même exceptionnellement, jusqu'à lOgr,05. On y rencontre assez souvent des pépites ; la plus grosse que l'on ait trouvé pèse 36 kilogrammes ; elle fait partie de la collection minéralogique de l'École des mines de Saint-Pétersbourg. Gisements platinifères.
Le platine n'a encore été rencontré que dans des gisements alluvionnaires. On l'y trouve toujours mélangé à l'or ; tantôt c'est l'or qui prédomine et il est possible de retirer accessoirement 1 de platine pour '100 d'or. Tantôt, au contraire, les alluvions sont surtout riches en platine; ce sont là les véritables gisements platinifères et, bien que les moins nombreux, ceux dont l'exploitation est la plus fructueuse. Ils sont concentrés dans les districts de Nijni-Taguil, de Goroblagodask et de Bisersk. Le district de Nijni-Taguil renferme les gisements les plus importants, tous situés dans la même région à 40 kilomètres au sud du village.
-DANS L'OURAL.
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On est là tout auprès de l'axe de la chaîne de l'Oural représenté par le massif dioritique de la montagne Blanche (Pi. XI,
fig.
Un peu à l'ouest de ce sommet s'élève un massif serpentineux, le mont Solovskaïa. C'est de ce dernier point que descendent toutes les rivières planitifères. Elles se trouvent par suite sur le versant occidental de la chaîne; On a bien trouvé du platine dans les alluvions d'une rivière voisine qui coule sur le versant oriental ; mais cette rivière descend aussi du mont Solovskaïa et il est facile
d'expliquer cette anomalie en remarquant que le mont Solovskàïa est très voisin de la ligne du partage des eaux.
Les vallées sont larges, mais fortement comblées par les alluvions anciennes, formant des plateaux marécageux, que l'on a en partie desséchés et qui se succèdent en pente douce. Les rivières dont la masse alluvionnaire atteste l'ancienne importance ne sont plus que des ruisseaux, le long desquels s'étagent les exploitations. Lorsqu'on remonte les ruisseaux platinifères, en s'éloignant du massif dioritique de la montagne Blanche pour traverser le massif de serpentine du mont Solovskaïa, on rencontre prédominant de plus en plus parmi les cailloux roulés du lit des rivières et des alluvions anciennes des serpentines et des péridotites plus ou moins serpentineuses. On y trouve aussi du fer chromé et un certain conglomérat de serpentine, de péridotite et de fer chromé
réunis par un ciment calcaire. Les débris des roches roulées se délitent à l'air et se transforment en sables platinifères exploitables.
bu sommet de la montagne Blanche on se rend un compte exact de la structure des gisements. Les rivières qui descendent du mont Solo vskaïa apparaissent bordées par des masses de déblais que les ouvriers reprennent
Plusieurs fois de suite, dans les appareils de lavage,
