Annales des Mines (1890, série 8, volume 18)
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ESSAIS FAITS AUX MINES DE LIÉVIN
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SUR LES EXPLOSIFS DE SÛRETÉ.
La dynamite n° 1 a fourni des résultats analogues.
Il eût été intéressant de faire la même série d'essais
Avec des mélanges d'air et de 10 p. 100 de gaz d'éclai-
sur un explosif ayant une température de détonation plus élevée, la grisoutine-gomme par exemple ; la quantité de formène dont nous disposions ne l'a pas permis. Mais si l'on remonte aux résultats obtenus avec le gaz d'éclairage, on est autorisé à conclure que ces explosifs eux-mêmes pourront être rendus inoffensifs avec une surcharge de
bourrée de poussières jusqu'à l'orifice du trou de mine, n'a pas produit d'inflammation. Cette même quantité de dynamite-gomme, sans bourrage, produit toujours une violente explosion.
sable relativement faible et bien inférieure comme résistance, au bourrage qu'on fait dans la pratique des exploitations souterraines.
Enfin voici les résultats qu'ont donnés les explosifs de. sûreté
I
INFLUENCE DU BOURRAGE DE POUSSIÈRES.
Dans les expériences qui précèdent, on a cherché à placer l'explosif dans les conditions les plus favorables à l'inflammation. Mais un coup de mine, bourré avec
charge de 80 grammes de dynamite-gomme,
rage, une
QUANTITÉ
NATURE DE L'EXPLOSIF
d'ex Piosif
gr. Grisoutine- omme G . Explosif à
.
,5 p. 100 de
coton octonitrique . Grisoutine M Grisoutine F
120 110 120 120
PROPORTION
de gaz É' éclairage
12 p. 100 12 p. 100 12 p. 100 12 p. 100
HAUTEUR
RÉSULTATS
de la bourre N Non-inflamion melon de poussières centim'et. 25 25 25 25
N N
2 essais.
N 2 essais.
des poussières inflammables, n'est-il pas plus dangereux,
quand il débourre, que l'explosif simplement placé fond du trou?
au
On sait qu'une mine chargée de poudre noire et bourrée avec des poussières inflammables produit une flamme beaucoup plus étendue que ne le ferait la poudre noire sans bourrage. En est-il de même pour les substances parcourues par l'onde explosive ? Non, et voici quelques faits à l'appui de cette assertion. Dans des essais antérieurs faits sur les poussières seules, nous avons remarqué que la dynamite-gomme peut donner de grandes inflammations de poussières, quand elle est placée sans bourrage au fond d'un trou de mine ; que ces inflammations
sont, en général, de
moindre étendue, souvent nulles, quand il y a bourrage de poussières (*). (*) Voir Comptes rendus de l'Industrie minérale, 1888,
p. 17.
Sans bourrage de poussières, il y aurait eu inflammation dans tous les cas.
Les poussières employées étaient particulièrement fines et inflammables, et provenaient du puits n° 1 de Liévin, où les charbons renferment 30 à 35 p. 100 de
-
matières volatiles.
Ainsi le bourrage de poussières n'aggrave pas le danger des mines chargées de poudre de sûreté et, en général, de poudres susceptibles d'être parcourues par l'onde explosive (*). Il n'en faudra pas moins continuer (1 Le Bulletin des Ingénieurs sortis de l'École de Mons publie (2' série, t. XX, p. 229) un Mémoire très intéressant de M. Maguet, Ingénieur au corps des mines, sur des expériences faites aux mines de Produits (Belgique). Il résulte de cette note que la grisoutite essayée (mélange de dynamite et de sulfate de magnésie) est plus sûre que les explosifs de la Commission française, qui sont tous à base d'azotate d'ammoniaque. Vingt-six essais faits avec des charges de 190 à 245 grammes n'ont pas entant-né les mélanges gazeux les plus dangereux. Dans presque.