Annales des Mines (1890, série 8, volume 18)
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DE L'EMPLOI DE CERTAINS DÉSINCRUSTANTS'
Le 2 novembre 1889, il avait été complètement
DANS LES CHAUDIhRES A PETITS ÉLÉMENTS. net-
toyé, et, le 3, il avait été visité par un inspecteur
de
l'association parisienne des propriétaires d'appareils à vapeur, qui l'avait trouvé en bon état dans toutes ses parties. Malheureusement, avant de le remettre en feu, le chef des ateliers eut la malencontreuse idée d'y faire mettre une cinquantaine de kilogrammes de pommes de terre, pour prévenir la formation de dépôts adhé-
rents. Cela fait, on alluma le feu, le 4 novembre, à six heures du matin. Un peu avant dix heures trente minutes, à l'approche de l'arrêt de l'usine, on ferma toutes
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niagnia de pommes de terre partiellement réduites en bouillie.
Dans ces conditions, et sans qu'il y ait lieu de s'arrêter quelques-unes des dispositions du type Uhler qui paraissent sujettes à critique, il est certain que l'accident o eu pour cause l'entrave apportée à la circulation dans les tubes bouilleurs inférieurs par l'introduction d'une quantité de désincrustant solide tout à fait hors de proportion avec les formes et la capacité du générateur.
II. Explosion de Clichy.
les prises de vapeur, sauf celle de vapeur surchauffée qui servait à alimenter un gazogène Dowson, dont la
con-
sommation n'était guère que de 10 kilogrammes
par
heure. Il est vraisemblable que l'accalmie qui s'est faite alors à l'intérieur de la chaudière a favorisé le rassemblement des pommes de terre dans sa partie inférieure, notamment au bas du bouilleur aplati, ce qui aura déterminé une obstruction plus ou moins complète des tubes de la rangée inférieure ; toujours est-il qu'à dix heures et
demie, le tube de droite de cette rangée creva tout à coup, donnant ainsi issue à l'eau et à la vapeur qui firent irruption dans le foyer ; sa porte était alors ouverte, et le chauffeur juché dessus pour fermer la prise de vapeur du surchauffeur. Cet ouvrier put heureusement s'enfuir sain et sauf. Le tube crevé s'était ouvert suivant la soudure sur une longueur de O'n,35, avec bâillement maximum de 011,095, (fig. 7 à 9, Pl. XII). Les autres tubes de la rangée inférieure avaient tous été fortement surchauffés et bleuis
dans la région du coup de feu ; ils étaient affaissés et gonflés de telle façon qu'à certains endroits leur circonférence avait été portée par étirage de 0m,314 à 01'1,325 environ. Au bas du bouilleur aplati, on a trouvé un
La chaudière est du type Terme et Déharbe. Surmontée d'un réservoir d'eau et de vapeur où pénètre l'eau d'alimentation et qui est partiellement chauffé, elle comprend quarante tubes répartis en deux éléments (fig. 1 et 2, PLXIII). Ces tubes, émanant de collecteurs verticaux disposés à l'arrière, sont assemblés en avant, par groupes de trois, au moyen de boîtes de forme appropriée empilées les unes sur les autres. Il y a ainsi six groupes par élément, plus 2 tubes inférieurs de coup de feu reliant, par l'intermédiaire d'une boite mère, le distributeur d'alimentation,
situé en avant, au collecteur d'arrière correspondant. Cet ensemble forme, dans chaque élément, trois files ver-
ticales avec inclinaison générale assez faible, dans un sens pour la file du milieu, et dans le sens opposé pour les deux extrêmes. Dans chaque groupement ternaire, le chemin naturel d'une molécule fluide cherchant à s'élever est d'en parcourir le tube médian en s'éloignant du collecteur d'arrière, et de revenir par l'un ou l'autre des tubes latéraux vers le même collecteur. Le niveau de l'eau est à mi-hauteur du réservoir supérieur, qu'un tuyau vertical extérieur met en communication avec le distributeur d'alimentation.
Les tubes sont en fer ; ils ont 2111,40 de long, 0in,08