Annales des Mines (1890, série 8, volume 18)
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65S L'INDUSTRIE MÉTALLURGIQUE DANS SES RAPPORTS
tructions navales. Les usines qui se sont trouvées, malgré tout, avoir des laminoirs un peu trop faibles ont pu, d'ailleurs, les renforcer en remplaçant les cages, les engrenages et les cylindres de laminoirs en fonte, par les mêmes organes faits en acier moulé. Quant aux dispositions générales des laminoirs, toutes
peuvent être également employées. Les lingots sont le plus ordinairement passés par des bloomings , en trio pour les petites dimensions , en duo et réversibles pour les fortes sections ; ce premier travail a pour but de procurer le corroyage sans lequel la résistance serait difficilement obtenue; les blooms (que l'on désigne aussi suivant leurs formes et leurs dimensions sous les noms de massiaux, bidons, billettes, etc.), sont alors passés par les cannelures profilantes, en une ou deux chaudes,
AVEC LES CONSTRUCTIONS NAVALES.
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Matières fournies par les usines du Creusot en tôles et barres d'acier pour construction navales pendant les années 1885 à 1889 (*)
-
TOTAL
TÔLES
BARRES
Tôles et barres TOTAL
ANNÉES
à l'État l'industrie privée
1887 1888 1889
Totaux
privée tonnes
.100
tonnes 2.980 1.460 2.470 3.150 4.150
860 280 660 270 170
1.360 1.430 1.190
3.060
14.210
2.240
5.440
tonnes 1885 1886
à
à l'État l'industrie
340 1 110 1.110 400
tonnes 970 490
à l'État
l'iudustrie privée
tonnes 1.200 1.390 1.770
tonnes 3.950
tonnes
270
1.950 3.830 4.580 5,340
5.150 3.340 5.600 5.250 5.610
5.300
19.650
24.950
670
(') Des renseignements analogues ont été fournis pour les années 1870 à 1882 dans le mémoire de 1\1. Périssé, que nous avons déjà eu l'occasion de rappeler.
suivant les dimensions et la forme de la barre. La préoc-
Des tableaux fort intéressants, qui nous ont été remis
cupation constante. du métallurgiste est, on le sait, de diminuer le nombre des chaudes et, par suite, la proportion de combustible appliquée au 1.000 kilogrammes du
en même temps que le précédent, nous permettent de donner, comme pour les tôles quelques renseignements sur la
produit fabriqué. Elle existe non seulement pour les pro-
puissance et les dimensions des laminoirs qui ont concouru à cette importante production. Les neuf profils de
duits de la marine, mais pour tous les autres. Ce n'est
fers à T compris dans ces fournitures, dont le poids
donc pas ici le lieu d'y insister. Le nombre des usines qui se sont adonnées au laminage des profilés pour la marine est moins grand qu'on ne le croirait a priori ; la cause en est la suivante. Sauf la marine nationale qui procède forcément par adjudication;
maximum au mètre a varié de 19 à 64 kilogrammes, ont dé laminés par des cylindres en trios de diamètre compris entre 0'11,56 et Orn,72 avec une longueur de table variant de 1',52 à i",82; les machines actionnant les cylindres, varient également de 400 à 1.200 chevaux. Jusqu'à
les constructeurs de navire aiment à remettre dans les
un poids de 14,35 au mètre, les cornières à branches égales
mêmes mains la fourniture de la coque complète, compre-
sont obtenues sur une machine de 100 chevaux actionnant des cylindres de 0m,35 de diamètre, Om,62 de longueur de table et faisant 260 tours. Ce sont les dimensions ordinaires des trains désignés sous le nom de petits
nant à la fois les tôles et toutes les barres. Les établissements qui peuvent répondre à de semblables demandes sont peu nombreux. Parmi ceux qui jouissent de cet avantage, il faut citer en première ligne le Creusot. Les fournitures qui y ont été faites dans les cinq dernières années
sont données par le tableau suivant qui permettra de juger de leur importance :
els. Pour les échantillons plus forts, la force de la machine s'élève successivement à 200, 300 à 400 chevaux,
Qn même temps que le diamètre des cylindres passe à 0',48 et 010,56, et que la vitesse décroît en sens inverse