Annales des Mines (1890, série 8, volume 18)
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674 L'INDUSTRIE MÉTALLURGIQUE DANS SES RAPPORTS
tion. Les conditions de réception en sont les
mêmes,
sauf pour le rapport entre les chiffres de la résistance de l'allongement, qui sont fixés ainsi qu'il suit
Tôles de
Allongement Charge final moyenne moyen maxima maximum
4à 6
8
8
20 30
20
et
45 42 42 40
22 25
26 26
Si on rapproche ces chiffres de ceux indiqués dans le chapitre consacré à la coque, on reconnaîtra la tendance pour les tôles de chaudières à diminuer la résistance et à augmenter l'allongement. L'allongement est, en effet, le meilleur garant contre les ruptures brusques, mais une résistance de 40 kilogrammes seulement oblige à donner aux enveloppes qui représentent forcément la grosse masse de la chaudière, des épaisseurs qui alourdissent l'appareil évaporatoire, inconvénient que l'on veut aussi éviter. L'idée s'est donc présentée, au lieu de soumettre les tôles de chaudières à une réglementation unique, de faire
varier cette réglementation suivant la destination des feuilles. Les grosses tôles d'enveloppe devraient supporter une charge de rupture de 44 kilogrammes avec 20 p. 100 d'allongement seulement ; ce serait donc un retour vers des tôles relativement dures, mais pour une partie de la chaudière où cela est sans inconvénient; on demanderait par contre aux tôles de foyer la plus grande douceur possible représentée par une résistance maxima de 38 kilogrammes en conservant l'allongement minimum de 26 p. 100. Quelques ingénieurs ont même pensé qu'on pouvait réduire à 35 kilogrammes le maximum de résistance, et se placer ainsi volontairement dans les conditions exigées ordinairement pour les tôles en fer puddlé, mais en conservant les avantages du métal homogène et
AVEC LES CONSTRUCTIONS NAVALES.
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en se dégageant par conséquent des préoccupations relatives à la bonne soudure des mises dans les paquets. Pour les tôles de façade, on choisirait enfin une qualité inter-
médiaire entre celles qui sont caractérisées par les essais indiqués ci-dessus.
Les ingénieurs de la marine n'ont pas songé à cette nouvelle classification, qui est encore à l'état de projet
lignes sont écrites, sans s'être assurés que nos usines peuvent y satisfaire. C'est encore au moment où ces
le four Martin, qui permettra de résoudre la question. En y chargeant des fontes et des riblons très purs sur une sole neutre ou basique, en poussant l'affinage aussi loin que possible, et en ramenant le bain métallique par des additions très manganésées, on arrive à obtenir des fers
fondus ne contenant plus que des traces d'éléments autres que le fer, le carbone et le manganèse, et dont la résistance et l'allongement arrivent presque à se traduire par le même chiffre On pourra s'en convaincre en lisant les brochures très instructives publiées à l'occasion de la dernière Exposition par la compagnie des fonderies, forges et aciéries de Saint-Étienne, et par la compagnie des hauts fourneaux, forges et aciéries de la marine et des chemins de fer à Saint-Chamond. Quand au Creusot, nous avons eu l'occasion de constater sur place que, lui aussi, était en situation de livrer à la Marine les tôles extra-douces avec lesquelles elle espère sortir des diffi-
cultés que présente la construction de chaudières capables de résister sans accident aux hautes pressions qu'exige la vitesse actuelle des navires. Machines motrices.
Les progrès accomplis dans la
construction des machines motrices n'ont pas été moins grands que pour les chaudières. Pour arriver à des puissances de 12.000 chevaux que nos cuirassés et nos grands
paquebots ont dépassées à peu près simultanément,