Annales des Mines (1890, série 8, volume 18)
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AVEC LES CONSTRUCTIONS NAVALES.
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ce genre de travail, les deux arbres porte-hélices du Magenta livrés par le Creusot; leur poids unitaire est, après ajustage, de 16.240 kilogrammes pour un diamètre extérieur de 0111,42, un diamètre intérieur de 0'n,20 et une longueur de 19",20. Ce sont, comme on voit, des pièces de poids et de dimensions considérables qui imposent un maximum d'efforts à l'outillage des forges aussi bien qu'à celui des ateliers.
Il nous reste pour finir cette deuxième partie de notre travail à présenter quelques indications sur l'hélice elle-
même, en évitant, comme nous l'avons toujours fait, d'entrer dans des détails hors de propos sur sa forme, et les considérations mécaniques qui l'imposent, mais insistant sur son poids, ses dimensions et les qualités du métal recherché de préférence pour sa fabrication. Nous
ne parlerons pas des hélices en fonte ordinaire employées quelquefois sur des navires uniquement consacrés au transport des marchandises. L'acier et le bronze sont seuls en présence aujourd'hui, et ce dernier, il faut bien le dire, n'a pas encore cédé la place au premier. On emploie les hélices en acier pour les torpilleurs
et autres navires de tonnage analogue, mais pour les vaisseaux de haute mer, on préfère construire l'hélice en fixant des ailes en bronze sur un moyeu en acier, ou la couler entièrement en bronze. C'est ce dernier type qui a été adopté pour les grands cuirassés construits dans les derniers temps.
Quel que soit le métal adopté, les hélices peuvent être à trois ou quatre ailes. Les deux hélices à quatre ailes du Magenta ont un diamètre de 5'1,40 et pèsent chacune 10.050 kilogrammes. Pour les croiseurs , le diamètre tombe à 4 mètres avec trois ailes seulement et des poids compris entre 4.000 et 5.000 kilogrammes. Il ne s'agit, bien entendu, ici, que d'hélices jumelles qu'on tend du
reste à employer de plus en plus aujourd'hui. L'hélice