Annales des Mines (1890, série 8, volume 18)
Page : Image 378
Révision de 19 déc. 2014 21:01:36, edited by Anonymes
f
706
1
PAR LES ÉTINCELLES.
SUR L'INFLAMMABILITÉ DU GRISOU
étincelles. Elle avait envoyé à Montceau une certaine quantité de formène, préparée à Paris, et comprimée à 50 atmosphères dans des bouteilles en fer. De leur côté, les ingénieurs de la mine avaient capté dans les travaux une certaine quantité de grisou mêlé à l'air. On commença par essayer, sur les mélanges inflammables d'air et de formène ou d'air et de grisou, par un procédé analogue -à celui qui a été décrit plus haut, l'effet des étincelles produites par les chocs répétés d'une perforatrice mécaniquesur une pierre dive. On n'obtint aucune inflammation.
707
Treuil ne sont pas susceptibles de déterminer l'inflammation de mélange explosif formé de grisou et d'air. « On n'obtient de même aucun résultat par l'emploi d'un pic surchargé d'une masse additionnelle et pesant
au total 3,400. »
Il semble donc bien résulter de ces faits que, contrairement à l'opinion admise, sur de simples on-dit, par Davy lui-même, les étincelles produites par le choc de l'acier,
et spécialement par celui du pic du mineur,
contre ine pierre dure, sont incapables de produire l'inflamma'iion d'un mélange détonant d'air et de grisou.
On eut alors l'idée de recourir aux étincelles provoquées par une barre d'acier frottant sur une meule en émeri animée d'un très rapide' mouvement de rotation. On
produisait ainsi une gerbe véritablement éblouissante
d'étincelles contine't" "sërrées I"
contre les autres. Aucun des assistants ne douta un seul instant qu'une semblable gerbe, qui illuminait l'atelier, quoiqu'il fit encore jour,. ne mit rapidement le feu au grisou. On
dirigea sur.,tette gerbe un très large jet de mélange inflammable )d'air et de formène ou d'air .et de grisou sans réussir,à produire l'inflammation du jet, -quelle que soit laàaçow-dont-oi-r..ait varié les .conditions de l'expépifen'éel:,:n-
,inDrfailiriajouter que dans le compte rendu de la séance,
teniiei,à Saint-Étienne le 6 septembre dernier par la; Société.de l'industrie, minérale, sertrouve une note, por.'
tant la; date dirrilosseptembro et nrelatant des expé;
riences entreprises-Tar M. Leclère,avecide concours de M. P. Holtzer, ingénieur divisionnaire,' avec du grisou capté au puits du Grand-Treuil n° 2 par la Société des houillères de Saint-,Étienne. Dans cette note, ces ingénieurs .annoricent lès, résultats suivants :
« Les étincelles. produites parle chood'unTic.sur pyrite' deuSaitt-Bel ou ,,Sur,Ie ferAcarbonaté chr puits-stil
LAMPES ÉLECTRIQUES.
Tout le monde parle de lampes électriques pour éclairer le mineur, et l'on entend souvent reprocher aux ingénieurs de s'obstiner dans la routine en n'adoptant pas immédiatement ce système d'éclairage. La vérité est que,
si l'électricité n'est encore employée à l'éclairage des mines qu'à poste fixe et dans des points spéciaux, tels que les chambres d'accrochage, etc., où elle rend d'ailleurs de grands services, c'est que les électriciens n'ont pas encore trouvé, d'une manière très certaine et définitive, une lampe électrique portative, d'un poids tolérable, donnant pendant un temps suffisamment prolongé une quantité de lumière suffisante, une lampe électrique enfin propre à, éclairer le mineur.
Il semble -liouvoir éclairant des systèmes proposés. cependant qu'on soit bien près de la solution du problème. Plusieurs inventeurs ont en effet, presque simultanément, proposé des systèmes de lampes à accumulateurs porta-