Annales des Mines (1891, série 8, volume 19)
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EXPÉRIENCES SUR LA SÉDIMENTATION.
EXPÉRIENCES SUR LA SÉDIMENTATION.
ti011 aux faits, s'est borné à expérimenter et à opérer des mesures avec la plus grande précision. Il a établi que les sels calcaires jouissent de la propriété de coaguler les matières limoneuses qui restent indéfiniment en suspension dans l'eau distillée. 1/5000 de chaux libre ou engagée dans un sel précipite les limons immédiatement, 1/10000 en quelques jours, tandis que la dose de 1/20000 paraît inefficace. Ces chiffres n'ont rien d'absolu et varient avec les différents limons employés. Les sels de magnésie ont une action presque égale à celle des sels calcaires, ceux de potasse produisent les mêmes effets sous des doses environ cinq fois plus fortes, ceux de soude sont encore moins actifs. Les acides minéraux produisent aussi la coagulation. M. C. Barus (*) considère la chute de fines particules solides à travers les liquides comme étant un phénomène physique se rapportant au frottement moléculaire qui,
points de vue. En premier lieu, j'ai appelé l'attention sur les conditions mécaniques de la chute c'est-à-dire sur la relation existant entre la vitesse de descente et la figure ainsi que les constantes physiques d'une particule unique ou sur les constantes d'un groupe déterminé de particules. J'ai alors essayé de montrer certaines analogies possibles de la sédimentation de matériaux très fins avec l'interprétation fournie par Clausius pour l'électrolyse et de trouver une expression reliant la chute aux conditions moléculaires du liquide. Enfin, j'ai suggéré la probabilité de certains effets chimiques permanents exercés par le liquide sur le solide en train de se déposer. Le dernier de
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dans certaines conditions, finit par l'emporter sur la force de la pesanteur et aussi un phénomène chimique s'exerçant entre les molécules du liquide et les particules solides. Les poussières fines se précipitent plus rapidement à 100 degrés qu'a 0 degré parce que l'hydrate qui se forme à la température ordinaire au contact des particules solides et de l'eau, de façon à favoriser leur suspension, n'existe plus à 100 degrés. Enfin la conductibilité électrique de l'eau modifiée par les sels qu'elle tient en dissolution joue aussi un rôle dans le phénomène de la sédimentation. Voici d'ailleurs les conclusions de cet important mémoire: « Dans les pages précédentes, j'ai essayé de jeter plus de lumière sur le phénomène de la chute des sédi-
ments fins à travers un liquide en l'étudiant à (*)Cli. 13arus, Subsidence of fine solid partie les in Bull. Unit. States Geol. Survey, n° 36, Washington, 5886.
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ces sujets de recherches est plus près d'être ouvert à l'investigation, indépendamment des autres, que le premier ou le second. Il semble par conséquent que tel soit le véritable point de départ de recherches ultérieures et je crois que, si l'on étudie systématiquement les relations en question, les résultats quantitatifs obtenus non seulement élucideront une foule de points obscurs relatifs à la façon de se comporter des solides au point de vue chimique (la tendance à l'hydratation sous des conditions variables de masse par unité de volume du liquide par exemple), mais encore ils fourniront même des données se rapportant directement au phénomène de la dissolution. Je considère la dissolution comme étant la limite de tur-
bidité. Je ne sais vraiment pas si l'on a jamais systématiquement mis le degré d'extrême divisibilité des particules tombantes , ou même la dimension moyenne des particules d'un précipité ordinaire, en relation avec les conditions physiques et chimiques sous lesquelles s'effectue la chute.
»
trois
liquids,
Préparation du kaolin. - L'argile dont j'ai fait usage dans la plupart de mes expériences est du kaolin blanc de Limoges aussi pur que possible ; ses grains sont indis-