Annales des Mines (1891, série 8, volume 19)
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EXPÉRIENCES sun LA SÉDIMENTATION.
bonate de chaux (sous forme de coccosphères, rhandosphères, foraminifères, ptéropodes et autres mollusques) recueillie par lui sur un espace déterminé avec un filet fin, estime que 16 tonnes anglaises, au minimum, de ce carbonate se trouvent en suspension dans une masse d'Océan ayant une surface de 1 kilomètre carré sur une profondeur de 100 brasses. Ce chiffre serait *même très inférieur à la réalité. Il est vrai que les coccosphères et les rhabdosphères, à cause de leurs petites dimensions, doivent demeurer pendant très longtemps le jouet des courants et des vagues dans les couches supérieures de larme. Les globigérines expérimentées ont été recueillies à bord de l'Hirondelle par S. À. S. le prince de Monaco, qui a bien voulu me les faire remettre. Le tube les contenant était étiqueté : tube n° 20, 14 juillet 1888, 3e tamis (tamis le plus fin), numéro définitif de station 184; chalut, 1850 mètres, latitude 40°5'N., longitude 29°48'W. Les foraminifères complets ou brisés appartenaient en majorité aux espèces Globigerina et Orbulina ; on y trouvait aussi les espèces Cristallaria , Hyperammina , Trochammina et des débris de radiolaires siliceux. Un triage a été exécuté dans un tube vertical (*) ; un courant ascendant d'eau de mer auquel on a donné successivement les vitesses de 2'111,93, 2°111,41; 1 em,35 et 0cni,74
par seconde et auquel on a soumis l'ensemble des globigérines a séparé celles-ci en cinq catégories dont le diamètre moyen, mesuré au microscope sur un très grand .Reefs and Islands, Royal Institution of Great Britain, Mardi 16, 1888 in Thoulet, Océanographie statique, p. 259. (*) J. Thoulet, Expériences relatives à la vitesse des courants d'eau ou d'air susceptibles de maintenir en suspension des grains minéraux de volume et de densité déterminés, Comptes rendus de l'Acad. des Sc., t. XCVII, p. 1513, et Annales des mines, maijuin 1884.
EXPÉRIENCES SUR LA SÉDIMENTATION.
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nombre d'échantillons, était respectivement de 0,75, 0,50, 0,33, 0,26 et
On a choisi un tube en verre très droit, rempli d'eau
de mer et portant deux repères à la distance de 1750 millimètres; on y versait par petites portions les foraminifères
de chacune des catégories, on notait au compteur à
pointage le passage du premier et du dernier individu au repère inférieur et on prenait la moyenne de la durée de chute. Chaque expérience a été recommencée 20 fois et on a de nouveau calculé la moyenne des temps. Les différences en plus ou en moins ont été remarquablement faibles et par conséquent négligeables. Connaissant la vitesse par seconde, on a calculé le temps mis par les globigérines pour tomber de la surface jusqu'à la profondeur de 1850 mètres où on les a recueillies. Les résultats obtenus sont indiqués sur le tableau suivant :
DIAMÈTRE NUMÉROS
d'ordre
moyen en
millim, I
2 3
4 5
0,75 0,50 0,33 0,26 0,12
RÉSISTANT
ENLEVÉES
CHUTE
à courant, par un courant velicale. Centimètres Centimètres Centimètres par seconde par seconde par seconde 2,93 2,41 1,35
0,74
2,93 2,41 1,35 0,29
3,78 2,74 2,05 1,26 0,70
TEMPS
pour atteindre 1.850 mètres
13h35, 18h 45' 25h 3'
40. 5'
73" 25'
La vitesse de chute jusqu'au fond est donc remarquablement rapide et les globigérines, comme d'ailleurs tous les innombrables corpuscules solides qui traversent en pluie continue les couches de l'Océan, entraînent avec elles leur gaine d'air qui aère les eaux abyssales. Nous résumerons de la façon suivante les conclusions
des expériences décrites.
Les particules immergées dans l'eau tombent avec Tome XIX, 1891.
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