Annales des Mines (1891, série 8, volume 19)
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INSTITUTIONS DE PRÉVOYANCE
EN ANGLETERRE, ITALIE ET BELGIQUE.
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environ 60.000 francs d'indemnités aux familles des morts III. INSTITUTIONS DE PRÉVOYANCE DES OUVRIERS MINEURS EN ITALIE.
Aucune loi italienne n'oblige les exploitants des mines à établir des caisses de retraite et de secours. Mais dans les provinces vénitiennes, où certaines lois autrichiennes sont encore en vigueur, une loi du 24 mai 1854 ordonne aux compagnies exploitantes d'entretenir des institutions de prévoyance pour les ouvriers mineurs. Les mines de la Vénétie sont peu nombreuses et peu importantes. On peut toutefois citer les mines d'Agordo exploitées par le Domaine et qui possèdent des caisses de prévoyan3e, conformément à l'ancienne loi autrichienne. Si aucun texte italien ne porte obligation pour les exploitants de mines de créer des caisses de retraite ou de secours, le code civil italien, comme le nôtre, comme les lois anglaises, consacre la responsabilité civile du patron lorsque les ouvriers sont blessés dans leur travail par la faute du chef d'entreprise. Pour se mettre à l'abri d'un tel risque, les compagnies de mines ont usé largement, dans ces dernières années, des avantages qu'accorde à tout patron l'assurance collective combinée, contractée à la caisse nationale. Au 30 juin 1887, sur 37.586 ouvriers assurés à, cette caisse, on comptait 10.210 mineurs ou carriers, plus du quart. Ces 10.210 ouvriers se subdivisaient ainsi
8.910 employés aux mines de soufre, 785 aux mines de métaux, 36 aux mines de combustibles, 479 aux car" rières de pierre ou de marbre. L'accident de la mine de soufre de Yirdilio, en Sicile, n'a pas peu contribué à engager les compagnies exploitantes à s'assurer à la caisse nationale. Le 10 juin 1886, 68 ouvriers furent tués et 18 blessés par un éboulement. Dans cette triste circonstance, la caisse nationale paya
et aux blessés.
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A côté de la caisse nationale d'assurance et de nombreuses sociétés de secours mutuels, il existe, en Italie, dans les mines, des institutions de prévoyance dues à l'initiative des patrons.
En Sardaigne, on trouve des caisses de secours aux ..- mines de Montevecchio, Montesanto, Lamisei, Margarai, illalfidano , Gennamari , Ingurtosu Vieille - Montagne
Nouvelle-Arborèse, etc. En général, la caisse est admiministrée exclusivement par la compagnie. Elle est ali-
par les amendes et une retenue sur les salaires qui varie de 3 à 4 p. 100.
Imentée
Les sociétaires reçoivent des soins gratuits en cas de maladie et ont droit à une pension en cas d'incapacité de travail. Si le sociétaire meurt d'un accident de travail, la
- veuve et les orphelins sont secourus.
En Romagne, le système est le même ; mais la retenue
est un peu moindre. Elle varie entre 2 et 3 p. 100 du salaire. Les ouvriers participent à l'administration. Ceux qui sont frappés d'une incapacité de travail ont droit à une pension mensuelle de 15 à 30 francs par mois. es veuves peuvent obtenir 15 francs par mois, les orphelins de 5 à. 10 francs. En Toscane, on peut citer les institutions de la Société
arderel. C'est la Société elle-même qui pourvoit aux irais de maladie et qui secourt les ouvriers incapables de ravail.
Elle vient de plus en aide aux ouvrières qui
.ccouchent et fournit même un petit pécule aux ouvriers .ppelés sons les drapeaux.