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LES MINES D'OR DU TRANSVAAL.

LES MINES D'OR DU TRANSVAAL.

pondant en profondeur à une disposition des couches en fond de bateau et l'autre versant de ce synclinal, prolongement Sud des couches de Heidelberg, serait tout entier masqué par le plateau de Karoo de l'Etat d'Orange. Entre Johannesburg et Heidelberg, ce synclinal est bien marqué par les inclinaisons relevées dans les couches aurifères successives. Près de Johannesburg, le pendage de ces couches ou reefs est en effet vers le Sud et de 80 degrés ; il n'est plus que de 60 degrés au Main reef, 45 degrés au Bid reef, 38 degrés aux Kimberley, Yellow et Sunday reefs, 15 degrés au Elsburg reef, 6 degrés au Black reef ; puis il passe à l'horizontale et, vers Heidelberg, il s'infléchit au contraire vers le Nord. L'or se trouve dans des conglomérats intercalés au milieu des terrains dévoniens formés eux-mêmes, dans leur ensemble, d'alternances de grès et de schistes fortement redressés. Au milieu de ces roches assez friables, les conglomérats plus résistants ont été laissés en saillie par l'érosion. On les appelle dans le pays reefs ou filons. A. peu de distance au Sud et à l'Est, ce dévonien aurifère est limité par le plateau de Karoo, dit Highveldt, où l'on exploite, en divers points, des couches de houille rhétienne : vers l'Est à Middelburg, vers le Sud-Est à Newcastle dans le Natal, vers le Sud-Ouest à Potchefstroom sur les bords du Vaal. La région comprend, en outre, comme éléments géologiques : au Nord et au Nord-Est le granite des monts -Ma. galies et, en plusieurs points, des intrusions de mélaphyres analogues à celles qu'on rencontre dans tout le plateau de Karoo du Cap. Le pays, situé à près de 2.000 mètres d'altitude, est assez plat et sans arbres ; il est couvert dans la belle saison d'une herbe abondante qui succombe aux froids de l'hiver et ne repousse qu'avec les pluies abondantes d'o°. tobre à mars ; le climat y passe pour salubre.

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Administrativement, le Witwatersrand est partagé en

sept subdivisions

Johannesburg (le chef-lieu) au Nord, Boksburg et Heidelberg à l'Est, Krugersdorp, Blaauwbank et Zuurbult à l'Ouest, Florida au Sud. Si nous passons à la description des reefs proprement dits, nous en trouvons toute une série, le moindre affleurement ayant aussitôt donné lieu à de nombreuses demandes en concessions ; ces reefs sont assez fortement disloqués, souvent discontinus et, d'une concession à l'autre, ont été assimilés souvent très hypothétiquement. Le principal est, de beaucoup, le Main reef avec ses veines connexes ou leaders, sur lesquelles se sont faites, d'abord, presque toutes les exploitations fructueuses. En dehors du Main reef, le Black reef a également donné quelques bons résultats. Ceci dit, les principaux reefs reconnus sont, du Nord au Sud : Botha's reef, Erasmus reef, Main reef, Bird ou Bibernia reef, Kimberley, Freestate et Sunday reefs, Go-

vernment reef (Black reef), Ras reef, Ilarris reef, du Preez's reef. On en cite d'ailleurs plus d'une trentaine. Quelques mots seulement sur certains d'entre eux

avant d'arriver au Main reef (*). Le Botha's reef va de la ferme de Droogeheuvel à celle de Yogelstruisfontein; M. A.ubert parle d'un rendement aux essais de 30 à 120 grammes d'or à la tonne. Rien n'est d'ailleurs plus incertain et plus variable d'un point à l'autre que ces chiffres de teneurs, donnés seulement ici pour fixer les idées. L'Erasmus reef est exploité à Roodeport, Vogelstruisfontein, etc.

Les Kimberley, Freestate et Sunday reefs forment une (*) Voir PI. II, fig. 3. Tome XIX, 1891.