Annales des Mines (1891, série 8, volume 19)
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l'oxydation d'un sulfure et que l'or se serait isolé dans ce phénomème. Dans les monts Guadarrama, en Espagne (sierra Jadena) ("), on trouve, au milieu de bancs de quartzites, grès et conglomérats, des lentilles de quartz dont la puissance
atteint O',50. Ces lentilles de quartz sont particulièrement aurifères lorsqu'elles sont corrodées et ferrugineuses. A Burnt-Hickory, en Géorgie (""), des micaschistes con-
tiennent des amas de pyrite aurifère ; les affleurements _sont formés de limonite avec pores tenant de l'or natif, etc. Dès lors, admettant que l'or a cristallisé d'abord dans les pyrites, il reste à savoir si ces pyrites se sont déposées dans le bassin de sédimentation où se sont formés les conglomérats , ou si ces conglomérats résultent de la destruction de terrains ayant contenu des filons de pyrite aurifère. On ne pourra être absolument fixé sur ce
point que lorsqu'on aura étudié les parties pyriteuses encore inexploitées des gîtes ; cependant la seconde hypothèse nous paraît a priori la plus vraisemblable, surtout si nous tenons compte de la présence, que M. Boutan nous a dit avoir constatée, de galets de pyrite dans le gisement. En résumé, l'or des conglomérats exploités au Witwatersrand nous semble résulter de la destruction de filons pyriteux ayant existé sur le pourtour du bassin dévonien. La venue de l'or serait donc antérieure au dévonien, peutêtre contemporaine de celle des filons d'Australie qui, re-
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possible que les érosions, s'étant attaquées aux afileurements de ces filons, en aient déjà, par un premier com-
mencement de concentration, pris les parties les plus riches. Peut-être peut-on expliquer également la présence de l'or dans le ciment plutôt que dans les galets de quartz
par la trituration plus longue et plus complète qu'ont subie dans l'eau lés débris fins ayant produit ce ciment, en même temps que par la friabilité des galets de pyrite
qui ont dû entrer surtout dans la formation de cette gangue.
En dehors des conglomérats, l'or se présente au Witwatersrand sous une autre forme, dont il nous reste à dire deux mots : ce sont tantôt des délits de quartz aurifère avec talc et argile ferrugineuse plus ou moins parallèles à la stratification, tantôt de petites fissures superficielles comparables à des filons, mais limitées en profondeur. Autant qu'on peut en juger d'après des descriptions incomplètes, l'or semblerait là également provenir des pyrites voisines et s'être concentré par des réactions secondaires.
Ces généralités posées, il ne nous reste plus, pour terminer ce qui est relatif au Witwatersrand, qu'à préciser ce que nous venons de dire par quelques détails sur les trois compagnies ayant eu jusqu'ici la plus forte extraction: Robinson, Langlaagte et Jumpers (*). Compagnie de Robinson. - La compagnie de Robinfig. 3) a été fondée en 1887 au capital de
son (n°27, Pl.
coupant le cambrien et le silurien, s'arrêtent toujours devant les terrains plus récents de la région (***). Il est (*) Schmidt, B. u. Z., 1868, p. 11 ; v. Groddeck, p. 167. (**) V. Groddeck, p. 164.
- "*) V. Groddeck, p. 177.
(*) Nous avons choisi comme types ces trois mines uniquement parce que leur extraction a été la plus forte; il va de soi que nous n'entendons pas là émettre aucune espèce d'appréciation sur leur valeur industrielle comparativement aux autres. De même que, pour les épaisseurs, teneurs, etc., nous reproduisons les chiffres donnés par les compagnies sans en prendre le moins du monde la responsabilité.