Annales des Mines (1891, série 8, volume 19)
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142 DANGERS DE L'EMPLOI DES BOULONS A CHARNIÈRE
POUR MAINTENIR LES OBTURATEURS
Dès lors, dans l'intervalle compris, à gauche, entre les boulons n" 7 et 1, c'est-à-dire sur les 11/17 de la ciron.
férence, il n'existait plus que quatre boulons. Ces conditions étaient défectueuses, et elles étaient encore aggravées par les circonstances suivantes 1° Le chef cuiseur, à qui incombait la tâche d'assurer la fermeture du couvercle avant le commencement des opérations, n'avait pas toujours le soin de les mettre tous avant l'accident, le en serrage. C'est ainsi qu'un instant de la vapeur, on lui avait sijoint du couvercle perdant 3 n'était pas serré
- il avait alors
gnalé que le boulon n° répondu qu'il n'y avait pas de danger par là, et s'était mis à agir sur le boulon n° 11, qui était lui-même serré très imparfaitement. Il était précisément en train de procéder
à cette manuvre au moyen d'une clef de Orn,60 de lon-
gueur, quand le couvercle s'est détaché en lui fracassant le crâne. de 2° Il résulte de l'enquête qu'on était dans l'usage frapper parfois sur les écrous, de manière à rapprocher les boulons du fond des encoches, ce qui, lorsque les bords de celles-ci étaient un peu usés vers la circonférence extérieure, avait pour effet d'augmenter le serrage, comme par le jeu d'un coin. Mais cette déplorable praenc0. tique entraînait justement l'usure des bords des ainsi
ches sur le pourtour du couvercle, et leur donnait une inclinaison qui tendait à faire échapper les boulons vers le dehors. Il y a peut être lieu aussi de lui attribuer la rupture ancienne des chapes des boulons n" 5 et 13.
Bien que ces diverses circonstances, ainsi que le peu
de ménagement apporté dans le serrage des boulons, d'eux fussent de nature à augmenter leur fatigue, aucun ne s'est rompu, et tous sont restés adhérents à la couronne-cornière, sauf le n° 6 qui a été lancé, légèrene
que tordu, à une distance de 01'1,75, probablement parce retrouvée, se ser la broche de sa chape, qui n'a pas été
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brisée ou déplacée, sauf aussi le n° 15 qui a rompu les oreilles de sa chape et a été projeté à 6',50 de l'appareil. En somme, le seul fait caractéristique et essentiel dans l'échappement du couvercle, c'est que les boulons existants ont lâché prise en se rabattant plus ou moins vers l'extérieur; il n'y a donc pas à incriminer leur résistance propre, pas plus que celle des broches servant d'arti-
culations, bien que plusieurs d'entre elles consistassent en des tiges de fer de rencontre,
faute de pièces ad hoc
dont l'usine manquait. Dans ces conditions, l'accident doit être attribué, avant
tout, à l'état défectueux des moyens de fermeture du récipient, et notamment à l'absence de plusieurs attaches et à l'usure des bords des encoches à la périphérie du couvercle, en raison de laquelle les écrous portaient sur des espèces de plans inclinés, ce qui accentuait la tendance des boulons au déversement vers l'extérieur. Il a, en outre, pu être favorisé par le peu de soin que mettait e chef cuiseur à opérer le serrage des écrous. Ici, la rigidité de l'obturateur ne lui a évidemment pas permis de se déformer d'une manière sensible, mais le hors d'équerre préexistant des boulons par rapport au joint, la iaible adhérence résultant de l'emploi d'un boudin de aoutchouc pour assurer son étanchéité, enfin la pression insuffisante exercée par les écrous, ont permis au ouvercle de s'échapper, ce qui n'aurait pu se faire si les (niions à charnière avaient été remplacés par des houons ordinaires traversant, par des trous percés dans ce ut, la bride fixe et le bord du plateau mobile. Accident du 1" juin 1889. Tissage de coton de . Le'vy et Kiener, ci Saint-Dié (Vosges). L'appareil nsistait en une cuve cylindrique verticale, à fond et à ouvercle emboutis, de 11'1,20 de diamètre (fig. 8, Pl. III); paroi du cylindre, en tôle de fer, était garnie en dehors, A