Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1891, série 8, volume 19)

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NOTE SUR LE COUP DE GRISOU

bas de la cheminée ; l'oxyde de carbone les a envahis, ils ont pu gravir les échelles de cette remontée et sont toMbés évanouis.

A la tête du plan n° 3, huit cadavres sont étendus autour d'une poulie qu'on plaçait. Parmi eux est le chef de poste. Les malheureux ont été foudroyés par l'irruption

des gaz toxiques, deux d'entre eux sont brûlés. Les ingénieurs de la mine, MM. Devun et Bernard, et le maître-mineur Bravard sont descendus à minuit et demie. A ce moment, les quartiers du haut sont visités et les cadavres reconnus. Il s'agit de pénétrer au fond. Impossible de descendre par les plans n" 2 et M. Ber-

nard tente la descente par le plan n° 4, des ouvriers l'accompagnent jusqu'au 139; un seul ose le suivre plus bas ; un éboulement bouche complètement la base du plan au 109, laissant seulement filtrer la fumée par son sommet ; en barrant la route au gaz, cet éboulement à sans doute sauvé plusieurs ouvriers du Sud ; l'atmosphère est étouffante. M. Bernard remonte à grand'peine, traînant

son compagnon presque évanoui. Au 139, les deux ingénieurs se retrouvent, ainsi que le maître-mineur Robert du quartier, ils s'avancent vers

le nord par la galerie du 139; avant d'arriver au plan n° 1, ils voient une fumée blanche filtrer à travers les remblais d'une recoupe qui communique avec l'écurie installée à la tête du plan. Ils se précipitent et trouvent cette écurie en feu : impossible de s'avancer de plus de 2 mètres, les crèches, la paille brûlent avec une grande flamme. La situation est la plus critique qu'on puisse imaginer;

SURVENU A LA MINE DE CAMPAGNAC.

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puisard d'Offet, on rapporte de l'eau dans des chapeaux, l'incendie gagne toujours ; enfin des toiles et des voliges

arrivent, une toile mouillée est clouée à l'entrée de l'écurie et un barrage en planches est établi au dernier cadre, on n'a même pas la place pour le redoubler. Ce terrible danger conjuré, on commence à rentrer

dans les étages du bas. Trois cadavres sont trouvés au 139;

les parties aérées du 109 sont parcourues. Le 119 est tout entier en cul-de-sac, on ne peut songer à y pénétrer; il en est de même pour l'ensemble des deux galeries d'allongement du 109 Nord, que la destruction des portes

empêche d'être parcourues par le courant d'air. Six cadavres, brûlés et défigurés, se trouvent entre les bases des plans n" 1 et 2. Au sud, la galerie a beaucoup souffert; comme elle longeait une faille, des éboulements se sont produits : l'un d'eux, peu important, recouvre un cadavre que l'on dégage ; mais au pied du plan n° 4, le gros éboulement, contre lequel est venu buter M. Bernard, exigera un long travail ; le corps du nommé BQX doit se trouver pris dessous. Trois cadavres sont retirés, brûlés

et plus défigurés

que ceux de la partie centrale. Il reste à visiter le 119 Nord et" le 109 Nord. Avant d'entreprendre le récit du sauvetage de ces quartiers, nous noterons pour mémoire que les trente-quatre ouvriers

de la Mine-Haute ont à peine senti l'explosion

plusieurs

même n'en ont rien su que par leurs camarades, l'obstruction du plan n° 4 et l'issue offerte dans le premier moment par le puits d'Offet expliquent très bien que les gaz n'aient pas visité cette partie reculée de la mine.

Parti de Rodez dès que la nouvelle de la catastrophe arrivons le samedi 3 novembre,

si l'incendie n'est pas arrêté de suite, il atteindra la croisière; que le courant d'air emporte quelques flammèches

nous est parvenue, nous h neuf heures du matin

dans les niveaux du bas encore infestés de grisou, et

vaient réunis

c'est une nouvelle explosion. Les moyens de combattre

maîtres-mineurs ,

l'incendie manquent, les hommes aussi; on court au

i. rie

au pied du plan n° 2, où se trouautour du directeur M. Seibel, ingénieurs et.

le personnel entier de la direction.

Castelnau, ingénieur en chef, étant alors à Paris et