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NOTE SUR LE COUP DE GRISOU

qui peuvent seuls expliquer l'intensité et l'étendue des ravages produits. D'ailleurs, les ouvriers n'ont abattu que très peu de charbon, et il devient évident que, si la cause de l'accident doit être attribuée à un dégagement anormal de grisou, ce dégagement ne provient pas du chantier Galland. Il est même possible de reconstituer, avec beaucoup de

vraisemblance, l'emploi du temps des deux ouvriers. En arrivant, ils ont placé le dernier cadre, garni les parements, dépouillé la paroi de droite jusqu'à la faille, peut être commencé la sous-cave. Après le repas, vers onze heures et demie, ils sont revenus au travail : Serin s'est mis au chargement, Galland à la sous-cave ; c'est dans cette position que la mort les a surpris. Pour terminer, nous ajouterons que le criblage du charbon, fait en notre présence, a amené la découverte de quelques débris, dont un couvercle de boîte à allumettes et un ou deux fragments, brisés, mais non calcinés, qui peuvent provenir d'allumettes,. Nous examine-

rons quelle importance il convient de donner à cette trouvaille. Le chantier Fallières a été déblayé le 13 décembre et avec les mêmes soins. Sans entrer dans le détail, nous dirons qu'il est certain aussi que Fallières a été surpris en plein travail ; il avait la tête contre le front de taille, une entaille profonde de 0'1,15 était commencée de ce côté. Sauf une trace gisant au milieu du chantier, tous

les autres outils ont été trouvés rassemblés et étaient certainement appuyés contre la paroi d'où l'explosion les a fait choir. Le chariot était dans un état indescriptible, décloué, arraché, déformé au point que les faces opposées se rejoignaient : il paraît avoir subi une poussée venant du chantier Galland. Le front de taille est intact, rien ne permet de supposer qu'il s'y soit produit un dégagement

SURVENU A LA MINE DE CAMPAGNAC.

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anormal de gaz. Si les effets calorifiques et les lésions des cadavres sont moins intenses qu'au chantier Galland, les effets mécaniques y sont plus marqués et l'explosion a dû affecter simultanément les deux chantiers et l'espace qui les sépare.

A cette époque, la mine entière avait été visitée, sauf deux chantiers : 1° le chantier ouest du 119, et 2° le travers-bancs n° 2 du 109, parce que les cadavres des

ouvriers qui y travaillaient au moment de l'explosion avaient été retrouvés ailleurs. ÉTENDUE DE LA CATASTROPHE.

Maintenant que les résultats de la catastrophe ont été exposés avec détail, et décrits au fur et à mesure de leur découverte, il convient de les grouper et de

donner une

idée de ce qu'a pu être l'étendue de ce grave accident.

Le grisou devait remplir, dans les galeries du fond, un espace considérable lorsque son inflammation s'est

pro-

duite ; le volume ainsi mis en jeu et la position en cul-desac du point de départ de l'explosion expliquent l'étendue des dommages causés, ainsi que leur intensité. La flamme à parcouru Tout l'étage 109 (ainsi que le démontrent des victimes)

les brûlures

L'étage 119 (nous avons trouvé des traces de coke dans les chantiers Est et Ouest) Le plan n° 1 (puisqu'elle a mis le feu à l'écurie); L'étage 139 Nord (où trois ,ouvriers ont été brûlés) ; Le plan n° 3 (au sommet

duquel deux cadavres

sur huit portent des traces de son action) Le montage qui va du 139 au 165 (un ouvrier, travaillant au pied du montage,

a aperçu une grande nappe de qui s'est éteinte aussitôt). L'étage 165 est le premier niveau que la flamme n'ait

flamme claire