Annales des Mines (1891, série 8, volume 19)
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MÉTHODES D'EXPLOITATION
DES COUCHES DE HOUILLE PUISSANTES.
3° Méthodes actuellement employées 40 Perfectionnements que comporte encore l'exploitation des couches puissantes. Chacun de ces chapitres formera lui-même plusieurs paragraphes qui seront mentionnés ultérieurement.
Il convient d'ajouter que les couches sont affectées par de très nombreuses failles, dont quelques-unes, fort importantes, interrompent brusquement les champs d'exploitation et entraînent parfois dans l'étendue de ces derniers une limitation fâcheuse.
CHAPITRE I".
20 Mines du Creusot. - Au Creusot, les gîtes sont très différents de ceux de Blanzy; on n'exploite guère qu'une seule couche, dont la puissance est en moyenne de 15 à 20 mètres et atteint parfois jusqu'à 40 ou 45 mètres. La couche a une inclinaison le plus souvent voisine de la verticale ; la coupe fournie par la fig. 2, Pl. VII, représente assez bien son allure moyenne. Le charbon est très brisé et très ébouleux il est moins sujet aux incendies que celui de Blanzy; il est peu ou pas grisouteux. On rencontre dans le gîte du Creusot de très importants plissements avec étirements, mais les failles avec cassure nette y sont tout à fait exceptionnelles.
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ALLURE GÉNÉRALE DES PRINCIPAUX GÎTES DE SAÛNE -ET-LOIRE.
Les méthodes d'exploitation qui doivent être appliquées
aux couches de houille dépendent surtout de l'allure et de la puissance de ces dernières, de la présence ou de l'absence du grisou, de la dureté du charbon, de son inflammabilité, de la solidité des toits. Il est donc essentiel
de décrire brièvement tout d'abord les particularités principales concernant les principaux gîtes de Saône-etLoire.
10 Mines de Blanzy. - A Blanzy, on exploite quatre couches dites Couches n" 1, 2, 3 et 4. La couche n° 3 est une couche mince (1111,80 à 2110,50) ; les trois autres
ont des épaisseurs ne descendant pas au-dessous de 6 mètres, et atteignant parfois 18 ou 20 mètres. Le charbon est généralement assez dur, mais il est le plus souvent très inflammable et, dans certains quartiers, il est notablement grisouteux; les toits sont assez solides. La coupe passant par les puits Maugrand et Jules-Chagot (fig.
1, Pl. -VII) fait connaître l'allure des couches dans une
des régions les plus importantes de la houillère
de
Blanzy. Cette coupe montre que l'inclinaison des gîtes. quoique variable, n'est cependant pas très forte en moyenne, et qu'elle est le plus souvent d'environ 20 à 25 degrés.
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3° Mines d'Épinac.
- A Épinac , la seule grande
couche exploitée a une puissance moyenne de 6 mètres; sen inclinaison est en général peu importante, ainsi que
le met en évidence la coupe passant par les puits de l'Ouche et Hottinguer (fig. 3, Pl. VII). Le charbon est le plus souvent tendre et ébouleux, il est peu grisouteux et médiocrement inflammable. Le toit est mauvais et le sou-
tènement des galeries présente des difficultés. Le gîte
n'est presque pas affecté par des failles, mais il présente des plissements nombreux et importants qui provoquent dans l'épaisseur de la couche de nombreuses variations. En outre,
sur certains points, des barres se développent
et divisent la couche en veines distinctes ; ainsi, dans la région ouest de la houillère, on ne rencontre plus que de Petites veines séparées par des intervalles stériles attei-
gnant ou dépassant 7 ou 8 mètres.