Annales des Mines (1891, série 8, volume 19)
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MÉTHODES D'EXPLOITATION
DES COUCHES DE HOUILLE PUISSANTES.
mise en place était plus soignée. Toutes ces améliorations étaient de nature à rendre beaucoup moins fréquents les incendies souterrains ; il n'y avait plus témérité à ouvrir des chantiers de dépilage au milieu d'un champ d'exploitation, et on pouvait abandonner l'ancienne disposition, qui consistait à n'avoir en exploitation que de petits quar-
traverses et on remblayait les voies devenues inutiles. On opérait pour la troisième tranche de la même manière que pour la deuxième ; on créait les traverses t', r` et on maintenait les niveaux provisoires a' et b'
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tiers faciles à barrer en cas d'incendie. On installait donc des chantiers de dépilage de chaque côté d'un plan incliné central, et on exploitait ainsi, par ce
plan, un pilier long ayant environ 200 mètres de développement. Pour l'exploitation de ce pilier, deux modes différents
ont été pratiqués 1° Premier mode, attaque de plusieurs tranches simultanées.
On attaquait simultanément les diverses tranches, mais
on n'avait dans chaque tranche, de chaque côté du plan incliné, qu'un seul chantier qu'on ramenait en taille chassante. Le chantier d'une tranche était en retard sur celui
de la tranche inférieure, et en avance sur celui de la tranche supérieure. Les fig. 3 et 4, Pl. VIII, montrent comment étaient géné-
ralement disposés alors les travaux de dépilage. Un plan incliné central P dessert la galerie à charbon b et la galerie à remblais a, toutes deux tracées sur le mur de la couche. A. partir de la limite du quartier desservi par le plan
incliné, on ouvrait, entre les deux niveaux a et b, un chantier par grande taille disposé suivant la pente, et on le poussait en battant en retraite du côté du plan incliné. Lorsque ce chantier avait parcouru 10 ou 12 mètres, on ouvrait une taille semblable dans la deuxième tranche, qui était reliée aux voies principales a et b par des traverses t et r; les voies secondaires d'allongement a' et b1 n'étaient, ainsi que les traverses précitées, maintenues que provisoirement. Lorsque les niveaux secondaires avaient atteint une certaine longueur, on pratiquait de nouvelles
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Des flèches différentes montrent comment s'effectuaient les parcours respectifs des charbons et des remblais. Nous avons, à l'effet de ne pas compliquer outre mesure
la fig. 4, fait abstraction des prismes triangulaires de charbon, tels que y, qui s'enlèvent le plus souvent d'une façon assez irrégulière et même incomplète.
La galerie a, après avoir servi de niveau à remblais pour un pilier long, servait de niveau à charbon pour le pilier long supérieur.
On avait ainsi, dans le cas représenté par la fig. 4, six chantiers de dépilage ; on organisait le travail de façon à ce que le déhouillement fût opéré rapidement (ouvriers spéciaux pour l'abatage), et on arrivait à obtenir une production assez élevée. Aux mines d'Épinac, la disposition adoptée présente des analogies avec celle que nous venons de décrire, mais elle en diffère en ce qu'on a généralement conservé l'ancien usage consistant à battre en retraite à partir des limites du champ d'exploitation. En outre, des dispositions
spéciales n'ont pas été prises dans la plupart des cas, pour activer le déhouillement dans une tranche en exploitation. Ces circonstances, défavorables au point de vue du bon aménagement de la houillère parce qu'elles entraînent une trop grande dissémination des chantiers, résultent surtout de l'insuffisance du service des remblais ; ces derniers sont fournis, en majeure partie, par les tra-
vaux souterrains, et leur production est, par suite, irrégulière et intermittente. L'organisation de l'exploitation, telle que la représente la fig. 4, ne peut être réalisée que si on crée, à la surface, des carrières à remblais fournissant d'une façon satisfaisante au point de vue de la qua-