Annales des Mines (1891, série 8, volume 19)
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MÉTHODES D'EXPLOITATION
aurons seulement en vue, dans cet exposé, les tailles chassantes; les tailles montantes n'ont, en effet, qu'une importance très secondaire nous avons déjà fait connaî-
tre, d'ailleurs, les particularités les plus saillantes les concernant.
Ajoutons que la plupart des observations que nous allons mentionner s'appliquent également aux deux variétés de -tailles.
Avantages. - Les avantages sont les suivants 10 On met à profit la stratification des couches pour l'abatage ; une assise plus tendre peut être utilisée pour le havage ; une assise résistante peut être maintenue pour constituer le toit des chantiers.
2° S'il y a dans le gîte des barres un peu épaisses, offrant quelque régularité , elles peuvent ne pas être abattues, et constituent alors des bancs de séparation entre deux tranches. 3° Une voie de roulage principale sert alternativement de voie à remblais pour un pilier long, et de voie à charbon pour le pilier long supérieur. 40 Lorsque l'inclinaison de la couche est convenable, il suffit de verser les remblais à la partie supérieure des chantiers pour qu'ils remplissent les vides sous la seule action de la pesanteur.
Les inconvénients sont assez nombreux et peuvent se résumer comme il suit 1° L'épaisseur des couches est presque toujours très variable, de telle sorte que non seulement le nombre des tranches n'est pas le même partout, mais encore la hauteur des chantiers dans la dernière tranche subit de conInconvénients.
tinuels changements ; 2° Si la couche est très puissante, on ne saurait géné-
ralement enlever toutes les tranches en montant ; les dernières seraient trop disloquées et des incendies se développeraient. Il faudrait dans ce-cas , comme on le
DES COUCHES DE HOUILLE PUISSANTES.
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faisait jadis dans le district de Lucy des mines de Blanzy, commencer le déhouillement par les tranches supérieures , mais alors on a le sérieux inconvénient d'avoir à passer ensuite, en chantier incliné, sous un plafond de remblais.
3° Lorsque la couche présente une inclinaison notable, il devient difficile, dans toutes les tranches autres que la première, de soutenir un mur constitué par des remblais ; on arrive même à une impossibilité pratique lorsque l'in-
clinaison atteint 40 ou 45 degrés. Par conséquent la
méthode des tranches inclinées ne saurait être employée pour des gîtes d'une pente dépassant 40 ou 45 degrés.
Disons encore que dans le cas où la couche devient plate ou presque plate, la disposition qui convient aux inclinaisons moyenne de 20 à 25 degrés ne peut plus être commodément appliquée ; les recoupes. reliant chaque tranche aux voies de roulage situées au mur auraient des longueurs excessives. Alors les piliers longs ou zones ne peuvent plus être délimités par des plans horizontaux, il y aurait avantage à les délimiter par des plans verticaux ou se rapprochant de la verticale. Or, dans les bassins houillers du centre de la France, généralement très accidentés, la pente des couches subit sur un espace souvent restreint de grandes variations il y a donc inconvénient à faire usage d'une méthode d'exploitation qui ne peut être d'un usage général, doit être abandonnée pour les couches dressées, et modifiée pour celles en plateure.
4° Le boisage d'un chantier incliné est plus difficile que celui d'un chantier horizontal ; les bois sont, en effet, exposés à se déverser parce que la couche a une tendance à glisser sur le mur de la tranche en exploitation: On a donc à redouter , dans le déhouillement des dernières tranches, des éboulements qui sont non seulement une cause de danger pour les ouvriers, mais encore peuvent Provoquer des incendies souterrains