Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1891, série 8, volume 19)

MÉTHODES D'EXPLOITATION

DES COUCHES DE HOUILLE PUISSANTES.

bon. On évite ainsi la double circulation, que nécessite la séparation du remblayage et de l'abatage. Le remblayage était auparavant opéré pendant le poste

très développé. On comptait également qu'on ne tarde-' rait pas à résoudre le problème du havage mécanique. Les galeries au rocher sont devenues beaucoup moins nombreuses que par le passé ; le problème du havage mécanique n'a pas encore été résolu d'une façon satisfaisante., et cependant le nombre des compresseurs a été rapidement en s'accroissant et s'accroîtra encore. Ce développement de la consommation de l'air comprimé tient à ce qu'il a trouvé son emploi dans de nombreux moteurs, auxquels on n'avait tout d'abord attaché qu'une importance secondaire : treuils pour le service des bures, des plans inclinés ou du traînage mécanique, pour le fonçage des bures, pour l'exécution de sondages ventilateurs souterrains, pompes souterraines. Dans le présent chapitre, nous seulement, parmi ces diverses applications, étudierons celles qui concernent les treuils et les

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qui suivait celui de l'abatage, c'est-à-dire pendant la soirée et une partie de la nuit. Or, pendant ce second poste, la surveillance générale laissait toujours à désirer, et les ouvriers, fatigués déjà par les travaux personnels auxquels ils s'étaient livrés dans la matinée, ne fournissaient qu'un effet utile assez médiocre. C'était aussi pendant ce poste que se pratiquait dans les carrières du jour l'extraction des remblais ; cette dernière était influencée non seulement par les causes que nous venons de signaler, mais encore par la privation de la lumière du jour pendant une notable partie du poste, surtout en hiver. Toutefois, il y avait un inconvénient dans la simultanéité des deux opérations ; la voie de roulage des rem-

blais étant à un niveau plus élevé que celles des charbons, il fallait, au cas où le même puits devait servir à la circulation des remblais et des charbons, établir une double recette, l'une pour les remblais, l'autre pour les charbons. Il en résultait une complication dans les manoeuvres, et une limitation fâcheuse dans la puissance d'extraction du puits. Il y avait grande utilité à faire disparaître cet inconvénient. On y parvint grâce à l'adoption

des mesures dont il nous reste à parler. 30 Emploi des moteurs à air comprimé. - Enfin l'introduction, dans les houillères de Blanzy, des moteurs à air comprimé devait donner les plus heureux résultats, et permettre notamment de modifier avantageusement la méthode des tranches horizontales. Les premières installations de compresseurs dans ces

houillères remontent à 1872 ; on avait, tout d'abord. exclusivement en vue l'exécution des galeries au rocher,

dont le réseau était alors, comme nous l'avons dit déjà,

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ventilateurs, les autres

n'ayant pas de relations directes avec le sujet traité. L'installation dans les plans inclinés des treuils mus par l'air comprimé donnait pour les manoeuvres des facilités exceptionnelles. Auparavant, on avait recours exclusivement à la pesanteur comme force

motrice ; on ne pouvait, dans les plans inclinés, que descendre leschariots 'de charbons ou ceux de remblais, et pour remonterles chariots vides il fallait faire descendre par l'un des brins du câble des chariots pleins on un contre-poids. Il était nécessaire, en outre, pour qut le fonction-

nement d'un plan incliné fût convenablement assuré, que_ sa pente ne fût pas trop faible et qu'elle ne subît pas de grandes variations. Enfin les manoeuvres ne présentaient que peu d'élasti-cité ; elles étaient paralysées lorsque les chariots pleins Oule contrepoids étaient à la fin de leur course ; la moindre variation dans la longueur du câble empêchait donc le fonctionnement et causait des embarras. La vitesse-