Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1891, série 8, volume 19)

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MÉTHODES D'EXPLOITATION

DES COUCHES DE HOUILLE PUISSANTES.

Pour l'étage supérieur, qui sera incessamment attaqué, on conservera la même galerie de roulage à 276 mètres

tenir compte de la solidité des charbons. Dans la plupart des cas, à Blanzy, on opère comme il est représenté par les fig. 14, Pl. VII, et 2, Pl. IX. Dans la disposition représentée par la fig. 14, disposition qui convient aux tranches d'une largeur comprise entre 25 et 35 mètres, le massif est découpé, pendant la période de traçage, par des traverses distantes de 15 à 20 mètres partant de la galerie médiane pour aller, l'une du côté du mur, l'autre du côté du toit. Ces traverses

et on aura alors à pratiquer une opération inverse de celle mentionnée pour l'étage inférieur ; des treuils à air comprimé remonteront les remblais et descendront les charbons. Nous rencontrons ici l'exemple intéressant d'une seule voie de roulage servant pour deux étages, grâce à l'emploi des moteurs à air comprimé. Nous pourrions reproduire ici, au sujet de la situation

de cette voie de roulage, les mêmes observations que celles mentionnées pour le puits Sainte-Marie. Sa situation dans la couche créera des embarras tant pour les dernières tranches de l'étage inférieur que pour les premières tranches de l'étage supérieur, et l'existence d'une voie au rocher eût fait disparaître ces inconvénients. Nous croyons ne pas devoir quitter ce sujet, sans dire que la deuxième couche a été attaquée déjà par le puits Sainte-Eugénie, et qu'il a été ainsi enlevé vingt-quatre tranches successives au-dessous de la tranche du niveau

de 300 mètres qui constitue en réalité une vingtcinquième tranche. Le déhouillement d'un aussi grand nombre de tranches successives, sans qu'il y ait eu des incendies, constitue un fait assez remarquable. Si on arrive, comme la chose paraît probable, à mener l'exploitation à bonne fin jusqu'au niveau de 276 mètres, on aura résolu le problème fort intéressant de l'enlèvement de tranches successives prises en montant sur une hauteur verticale d'environ 65 mètres. 30 Mode de conduite des chantiers. de dépilage. - Nous n'avons pas encore fait connaître, dans notre exposé de la méthode par tranches horizontales, comment étaient conduits les chantiers de dépilage. Il ne saurait y avoir aucune règle fixe à cet égard ; il faut avant tout, en effet,

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servent à l'ouverture de chantiers conduits par tailles s'étendant de la voie de roulage au toit ou au mur, sur une longueur de 10 à 15 mètres. Dans la disposition représentée par la fig. 2, qui convient aux tranches de largeur réduite, la voie de roulage

est placée au mur, et il n'y a qu'une série de traverses. Quelle que soit la largeur du gîte, les fronts de taille étant très rapprochés, on pourra dans un délai de quelques semaines-, deux mois environ, achever le dépilage de la tranche.

Lorsque l'abatage de la houille n'est pas, par suite de l'orientation des plans de clivage, plus facile dans un sens que dans un autre, il est rationnel de diminuer de moitié le nombre des traverses et de pousser àpartir de chacune d'elles des chantiers dans les deux sens (fig. 4, Pl. IX). On évite ainsi les cassures qui se produisent à la limite séparative des massifs de houille et de remblais, cassures représentées par la fig. 3 ; on diminue, en outre, l'importance des voies de traçage. Mais le plus généralement colnivnageep. eut adopter cette disposition, parce qu'on doit

tenir compte des facilités que donnent les plans de On a encore, dans certains cas, à Blanzy, lorsque les

charbons étaient particulièrement solides, adopté les grands fronts de taille disposés en gradins, comme le représente la fig. 5, Pl. IX.